- Investissement de 150 M$ par Alcan Aluminium à Grande-Baie
- Acquisition des titres de la Société Asbestos par le gouvernement
- Publication du document Bâtir le Québec
- Inauguration de la centrale LG-2 à la baie James
- Sanction de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme
- Inauguration des travaux du Palais des congrès de Montréal
- Création de la CSST
L’année 1979 sera jalonnée d’événements qui marqueront les annales du Québec. À commencer par la fermeture définitive de l’usine Rayonier. Incapable de faire face à la fluctuation des marchés internationaux, la Rayonier-ITT de Port-Cartier ferme ses portes en raison d’un déficit accumulé de 320 millions $ et laisse 1 700 ouvriers sans emploi.
Construite à peine cinq ans plus tôt, cette usine forestière exploite un territoire de 135 000 kilomètres carrés de forêt concédés par le gouvernement, territoire assorti de permis de coupe s’élevant à 2 millions de cordes de bois par année. Le gouvernement verse également à la forestière plusieurs dizaines de millions de dollars en subventions. Il faudra attendre 1984 pour que la société d’État Rexfor relance l’exploitation. L’usine est ensuite reprise en 1986 par Cascades qui la fera tourner jusqu’au début des années 1990.
Les nouvelles économiques ne sont pas que mauvaises. En début d’année, Alcan annonce un investissement de 150 millions $ à Grande-Baie. Cette somme servira à la troisième phase de la construction de l’usine d’électrolyse, dont les coûts globaux se chiffrent à 485 millions. Au terme des travaux, 700 personnes seront embauchées.
Puis le gouvernement péquiste de René- Lévesque fait adopter, par 59 voix contre 35, le projet de loi 121 qui autorise la Société nationale de l’amiante à acquérir, par expropriation, les titres de la Société Asbestos. Comme cette dernière conteste devant les tribunaux la légitimité de cette loi, Québec propose à l’américaine General Dynamics une offre d’achat de toutes les actions de l’Asbestos. L’offre est rejetée sous prétexte que les actions valent plus du double.
En septembre, le ministre d’État au Développement économique, dont le titulaire est alors Bernard Landry, publie un énoncé de politique économique de 523 pages intitulé Bâtir le Québec. Ce document précise les fondements de la stratégie de développement économique du gouvernement et passe en revue tous les secteurs de l’économie, suggérant au passage des orientations à prendre pour en favoriser le développement. Une seconde phase de Bâtir le Québec, publiée en 1982 et intitulée Le virage technologique, insiste sur la nécessité de miser sur les nouvelles technologies pour sortir le Québec de l’impasse économique.
Dans l’industrie de la construction, on assiste quelques semaines plus tard à l’inauguration de la centrale LG-2 qui sera rebaptisée « barrage Robert-Bourassa », en l’honneur du défunt premier ministre qui en fut le grand architecte. Peu après, la Loi sur l’aménagement et l’urbanisme, qui crée notamment les Municipalités régionales de comté (MRC), est sanctionnée par le lieutenant-gouverneur.
L’Assemblée nationale adopte par la suite la Loi sur la santé et la sécurité du travail. Cette nouvelle loi, qui prévoit notamment la formation de comités paritaires pour sensibiliser les travailleurs à la prévention des accidents dans les usines, crée en outre la Commission de la santé et de la sécurité du travail, en remplacement de la Commission des accidents du travail, objet de nombreuses critiques de la part du milieu des affaires.
Enfin, le 31 décembre, le gouvernement du Québec jette les bases du ministère de l’Énergie et des Ressources, qui regroupe le ministère des Terres et Forêts, les Directions générales des Mines et de l’Énergie, et une partie de son administration. Son mandat consiste à coordonner les politiques élaborées dans le secteur des richesses naturelles. Le ministère de l’Environnement est créé dans la foulée.
C’est également en 1979 qu’est présentée la première de Broue au Théâtre des Voyagements et que les Nordiques de Québec font leur entrée dans la Ligue nationale de hockey. Quant au premier Marathon international de Montréal, il réunit quelque 9 000 coureurs à sa première édition.
Cet article est paru dans l’édition du mardi 28 mai 2013 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !