- Entente de principe entre Québec et l'État de New York relativement à la vente d'électricité
- Annonce de la phase II du projet hydroélectrique de la baie James
- Signature d'un traité de libre-échange entre le Canada et les États-Unis
- Entente fédérale-provinciale sur l'assainissement du fleuve Saint-Laurent
- Incendie dans un entrepôt de BPC à Saint-Basile-le-Grand
- Quelque 24 000 hectares de territoire agricole québécois sont dézonés
L’année débute sur une bien triste note pour l’industrie de la construction. Le 22 février, quatre représentants de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), dont Guy Perreault, le directeur général de la FTQ-Construction, perdent la vie lors de l’écrasement d’un Cessna à Charlo, au Nouveau-Brunswick.
Le monde syndical est bouleversé par cette nouvelle, plus particulièrement le président de la centrale, Louis Laberge, qui considérait ses quatre collègues comme des amis.
L’industrie de la construction profite néanmoins des investissements publics qui se multiplient aux quatre coins du Québec après des années de vaches maigres. Le premier ministre du Québec, Robert Bourassa, lance la phase II du complexe hydroélectrique de la baie James. Construite au coût de 7,5 milliards $, cette nouvelle phase générera 2 500 000 kilowatts et créera 21 660 emplois. De son côté, Hydro-Québec signe une entente avec l’État de New York. Le contrat, qui prévoit la vente et l’exportation de 1 000 mégawatts sur une période de 21 ans, rapportera 17 milliards $ à la société d’État.
Le gouvernement fédéral n’est pas en reste et annonce la construction d’un pénitencier à sécurité maximale à Port-Cartier, sur la Côte- Nord, région natale du premier ministre du Canada, Brian Mulroney. La construction et l’ouverture du centre de détention créeront 200 emplois permanents dans cette région aux prises avec un chômage élevé.
Cela dit, c’est un tout autre enjeu qui domine l’actualité, alors que Brian Mulroney annonce la signature prochaine d’un accord de libre-échange avec les États-Unis. L’entente, qui vise l’abolition progressive des tarifs douaniers, divise l’opinion publique et devient l’enjeu principal de l’élection fédérale de novembre. La victoire des conservateurs mène à la ratification du traité qui entre en vigueur le 31 décembre 1988.
Les enjeux environnementaux se retrouvent également à l’avant-scène, au Québec, comme ailleurs dans le monde. En juin, les ministres de l’Environnement du Québec et du Canada signent une entente sur l’assainissement du fleuve Saint-Laurent. L’accord de 110 millions $ prévoit le partage des responsabilités entre les deux gouvernements et un plan de dépollution du fleuve. C’est aussi au cours de l’été 1988 que le Québec vit sa pire catastrophe écologique alors qu’un incendie éclate dans un entrepôt de biphényles polychlorés (BPC) de Saint-Basile-le-Grand, sur la rive sud de Montréal. Des dizaines de milliers de litres de BPC brûlent et produisent une épaisse fumée toxique. Le sol, l’air et l’eau sont contaminés. Les 3 000 résidents évacués ne pourront regagner leur domicile que 18 jours plus tard.
Dame nature fait aussi des siennes. En avril, une panne d’électricité généralisée plonge le Québec, le Nouveau-Brunswick et une partie de la Nouvelle-Angleterre dans le noir pendant plus de quatre heures. Le verglas est à l’origine de cet incident qui coûte 3 millions $ à Hydro-Québec. En novembre, un tremblement de terre d’une magnitude de 6,25 sur l’échelle de Richter secoue la Belle Province. L’épicentre du séisme se situe dans le parc des Laurentides, à 35 kilomètres de Chicoutimi.
Le monde du sport n’est pas non plus à l’abri des soubresauts. Les exploits des canadiens Elizabeth Manley et Brian Orser, médaillés d’argent en patinage artistique aux Jeux olympiques de Calgary, sont ternis par la disqualification du coureur Ben Johnson aux Jeux d’été de Séoul. Gagnant de la médaille d’or, après avoir établi un record du monde lors de la finale du 100 mètres, Johnson est reconnu coupable de dopage deux jours plus tard. Dépouillé de sa médaille, il est suspendu par la Fédération internationale d’athlétisme. Il sera banni à vie de l’athlétisme en 1993.
Cet article est paru dans l’édition du jeudi 25 juillet 2013 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !