2024 marque 60 ans depuis la fondation de Constructo, une période durant laquelle l’industrie a su évoluer avec résilience et créativité. Cette rétrospective met en lumière des transformations majeures, telles que l’émergence des certifications écoresponsables, la conception d’écoles de nouvelle génération et des avancées législatives récentes.
60 ans, ça se fête en grand !
« Constructo célébrait cette année son 60e anniversaire, rien de moins! Entreprise à échelle humaine œuvrant au sein de TC Transcontinental depuis maintenant 35 ans, Constructo continue d’explorer de nouvelles avenues afin d’offrir à ses abonnés des produits répondant à leurs besoins. Afin de retracer sa riche histoire, notre équipe a concocté un ouvrage de référence, Conjuguer le passé au futur durable, lequel recense nos belles réussites, mais également les tendances et événements ayant eu une incidence majeure sur l’industrie de la construction au Québec depuis plus d’un demi-siècle. »
- Anik Girard, directrice générale et éditrice
Des écoles pour une nouvelle génération
« Dans les dernières années, plusieurs professionnels ont mis la main à la pâte afin de repenser la manière de concevoir les écoles. C’est d’abord le Lab-École qui a parti le bal, sous l’inspiration de l’architecte Pierre Thibault qui rêvait d’offrir des environnements agréables, plus propices à l’apprentissage et encourageant les saines habitudes de vie. La dernière école imaginée dans le cadre de ce projet a d’ailleurs été terminée cette année, au grand bonheur des élèves et de la communauté. Mais on a aussi vu l’avènement de nouveaux concepts, comme celui des écoles transformables, flexibles et modulaires qui permet d’adapter les espaces en fonction de l’évolution des besoins. Deux écoles conçues selon ce concept ont été inaugurées à Laval et d’autres — encore sur les tables à dessin — devraient suivre bientôt. »
- Geneviève Vincent, directrice de l’information
Engouement pour les certifications écoresponsables émergentes
« Force est de constater que l’intérêt pour le développement durable est loin de s’essouffler, bien au contraire! Au-delà de LEED, devenue une référence dans l’industrie, les promoteurs sont de plus en plus nombreux à s’intéresser à des certifications émergentes qui poussent plus loin la quête de solutions durables. On l’a notamment vu avec le projet d’agrandissement des bureaux d’architecture Rayside Labossière, certifié Bâtiment bas carbone (BCZ) et qui brigue également la certification Living Building Challenge, ainsi qu’avec la construction de l’hôtel de ville de La Pêche, le premier projet institutionnel à viser l’obtention d’une certification Passivhaus au Québec. Ça démontre une réelle volonté de sortir des sentiers battus afin de contribuer à limiter l’impact environnemental des nouvelles constructions. »
- Cynthia Bolduc-Guay, coordonnatrice éditoriale
Logement abordable : sortir des sentiers battus
« Inflation, coûts de construction, pénurie de main-d’œuvre, paperasse administrative; nombreuses sont les causes de la crise du logement. Cette année, on a vu l’aiguille des mises en chantier bouger légèrement, mais la côte reste abrupte pour donner un toit abordable à ceux qui en ont besoin. Des initiatives comme celles proposées par l’UTILE, dans le créneau du logement étudiant, ou le Consortium Impact, une organisation hors marché à but non lucratif, donnent un souffle nouveau à un marché immobilier en quête de créativité et d’agilité. »
- Anthony St-Pierre, édimestre
Opter pour la résilience pour garder sa place au soleil
« Alors que les changements climatiques font de plus en plus pression sur nos infrastructures et nos bâtiments, l’industrie de la construction n’a nul autre choix que de se tourner vers des stratégies durables afin de devenir résiliente… et si elle ne veut pas que ses projets perdent de leur valeur. C’est ce que vient démontrer l’étude inédite Générations 1,5 ˚C du Fonds immobilier de solidarité FTQ, qui a été réalisée en partenariat avec le Groupe Devimco, Hydro-Québec et Énergir. Publié en septembre 2024, ce projet de recherche-action visait à mesurer la pleine valeur financière du bâtiment durable, qui, d’ailleurs, peut y voir un gain de 45 %, tout en prouvant qu’il est faux de penser qu’investir dans la construction d’un immeuble résilient est plus onéreux. »
- Laetitia Arnaud-Sicari, recherchiste web
Une modernisation législative tous azimuts
« L’adoption dans la dernière année des projets de loi 51, 76 et 62 avait pour objectif de dépoussiérer une industrie souvent à la remorque de son époque. En effet, le projet de loi 51 vise à actualiser les mécanismes de qualification professionnelle, en facilitant entre autres l’accès des femmes et des personnes représentatives de la diversité. De son côté, le projet de loi 76 renforce la protection du public, obligeant l’inspection des travaux à des moments charnières des projets. Finalement, le projet de loi 62 redéfinit les contrats de « partenariat public-privé », ou contrats PPP, par des contrats « de partenariat », signifiant qu’un seul contractant pourrait être à la fois de la conception et de la réalisation d’un projet public. »
- Gabriel Guénette, recherchiste aux avant-projets
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