Par François G. Cellier

Le ministère des Transports du Québec (MTQ) poursuivra son grand remue-ménage routier en 2012-2013. Pendant cette période, quelque 4 milliards $ seront consacrés à la réfection de nos routes, chaussées et structures. De ce montant, une enveloppe de 300 millions $ a été allouée à la région de la Chaudière-Appalaches, pour entre autres procéder à l’élargissement de l’A20 Est à Lévis. Ce projet de 50 millions $ comprendra une étape préliminaire essentielle à ces travaux, soit la reconstruction de la bretelle en direction de Rivière-du-Loup.

 

« La congestion automobile vers le centre-ville de Lévis est devenue un frein au développement », affirmait récemment le député de Lévis, Gilles Lehouillier. Les embouteillages qui y sévissent, aux heures de pointe, créent une situation intenable. L’enfer des bouchons à Lévis trouve son origine sur le pont Pierre-Laporte. Les automobilistes qui s’y trouvent doivent emprunter la bretelle (Québec-Rivière-du-Loup), qui conduit au collecteur de l’A20 Est. Passé l’échangeur Du Sault, ce collecteur à deux voies converge vers l’A20 Est, qui en compte autant. Cela crée une congestion en amont pendant les heures de pointe. Cette situation se corse davantage lorsqu’un problème survient sur le pont Pierre-Laporte, par exemple un accident. Plusieurs automobilistes empruntent alors ce collecteur eux aussi, en vue d’aller rejoindre le pont de Québec.

 

Une solution aux embouteillages

« Pour corriger ces inconvénients, les conducteurs circulant sur le pont Pierre-Laporte pourront être redirigés vers l’A20 Est, sans avoir à passer par le collecteur », précise Guy Julien, ingénieur et expert en conception géométrique au MTQ. Cela sera rendu possible grâce à la reconstruction de la bretelle d’entrée en direction de Rivière-du-Loup, dont les plans ont été conçus par le consortium Cima +/Dessau, et qui sera construite par l’entrepreneur Roxboro Excavation. Cette structure en forme de « banane », qui remonte à 1965, demeurera fonctionnelle jusqu’à l’entrée en service de la nouvelle structure, après quoi, elle sera démolie. Cela permettra d’éviter l’aménagement de voies de contournement.

 

Cette reconstruction, qui commencera en août 2012 et s’achèvera en novembre 2013, présentera une problématique d’ordre géométrique à cause d’une courbe prononcée, raison pour laquelle sa structure horizontale sera faite d’acier. « Et comme le sol est compressible à cet endroit, il faudra foncer et forer des pieux pour atteindre le roc », indique Christian Mercier, ingénieur en structure au MTQ et responsable des travaux relatifs à ce pont. En outre, l’aménagement des approches aura lieu près des voies de circulation, ce qui exigera la mise en place d’un soutènement temporaire adéquat. Cette opération ne sera pas simple. Il faudra également construire un remblai léger sur l’approche nord, pour en alléger le poids et ainsi éviter un éventuel tassement ou affaissement.

 

Appels d'offres à venir

Une fois ces travaux terminés, l’A20 Est se verra élargie de deux à trois voies à même son terre-plein central. Ces travaux seront réalisés en trois phases entre 2013 et 2015. Des appels d’offres seront lancés pour mandater l’entrepreneur qui en aura la responsabilité. Il y aura élargissement de la chaussée entre les échangeurs 314 et 321, ainsi que construction d’une troisième voie ou d’un collecteur jusqu’à l’échangeur 325. Des développements résidentiels et commerciaux majeurs sont projetés dans ce secteur. Il faudra déterminer laquelle des deux options conviendra le mieux.

 


Cet article est paru dans l’édition du vendredi 13 juillet 2012 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !