La seconde phase du projet de modernisation de l’aéroport international Jean-Lesage sera bientôt en piste. Aéroport de Québec, l’organisation responsable du développement des installations aéroportuaires de la capitale québécoise, a récemment lancé des appels d’offres de services professionnels et de services de construction en vue de l’érection du stationnement étagé. Un contrat a d’ailleurs été adjugé récemment et d’autres appels d’offres sont à venir dans le cadre de ce projet dont les coûts globaux sont estimés à plus de 225 millions $.
Comme le rapporte Christian Proulx, chef de service – Projet pour Aéroport de Québec, l’augmentation de l’achalandage enregistrée au cours des dernières années justifie cette deuxième phase qui, à terme, doublera la superficie des installations. « On approche de la capacité limite de nos infrastructures, souligne-t-il. On a connu un gros boum entre 2008 et 2011, si bien que nos prévisions de 2008, qui entrevoyaient 1 500 000 voyageurs en 2015, seront bientôt atteintes. »
Ce nouveau projet de modernisation comporte plusieurs volets, à commencer par l’agrandissement de l’aire internationale. Celle-ci se verrait ajouter jusqu’à quatre nouvelles passerelles sécurisées, sa jetée serait élargie et les bureaux de l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) passeraient de six à 12 postes. Dans la foulée, de nouveaux carrousels à bagages seront installés, il n’y en a qu’un pour l’instant, les points de fouille de départ de l’Administration canadienne de la sûreté du transport aérien (ACSTA) seront relocalisés et agrandis, tandis que l’offre commerciale sera augmentée et diversifiée.
Construction du stationnement étagé
En ce qui concerne le stationnement étagé, sa construction ne débutera pas avant l’an prochain. « Les plans et devis, qui sont sous la responsabilité des firmes Atelier 21 pour l’architecture, Genivar pour la structure, SNC-Lavalin pour le civil et Cima+ pour la mécanique et l’électricité, ne sont pas encore finalisés, signale celui qui est également ingénieur civil. Tout ce qu’on sait pour l’instant c’est qu’il sera en béton et qu’il comportera entre 1 000 et 1 200 cases. Ses coûts ne sont pas encore déterminés non plus. »
En chantier
Au chapitre des travaux préparatoires, il note qu’un premier lot de construction, pour le déplacement des services publics, vient d’être enclenché par Construction Raoul Pelletier. En chantier depuis juin dernier par Construction et pavage Portneuf, une nouvelle voie de circulation parallèle à la piste 0624, dont les coûts s’élèvent à 12,2 millions $, sera fonctionnelle au cours du mois de novembre.
Pendant ce temps, les professionnels de DMG architecture termineront les plans et devis visant la relocalisation de la caserne de pompiers, qui jouxtera à terme le centre d’entretien des véhicules. « Les travaux devraient débuter à l’automne et s’échelonner sur 12 mois environ, mentionne Christian Proulx. On prévoit un seul bâtiment de deux niveaux à ossature d’acier. Le second niveau abritera des services administratifs, tandis que le premier accueillera une zone d’entreposage et d’entretien ainsi que la caserne. »
Pratiques écologiques
Bien qu’Aéroport de Québec n’envisage pas de certification environnementale pour ces nouvelles installations, l’organisation s’inspirera des bonnes pratiques que préconise le système d’évaluation LEED, en favorisant notamment l’éclairage naturel et une efficacité énergétique supérieure aux normes actuellement en vigueur. À cet effet, l’équipe étudie présentement quelques modèles de géothermie pour le garage. Aussi, tous les feux à incandescence bordant les voies de circulation seront remplacés par des diodes électroluminescentes (DEL).
Cet article est paru dans l’édition du mardi 21 août 2012 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !