Budget 2024-2025 : l’industrie de la construction réagit

L’industrie de la construction a souligné ce qu’elle considère comme les bons et les moins bons coups du budget 2024-2025.

 

 

Peu d’aide envers le secteur de la construction

L’Association de la construction du Québec (ACQ) déplore le peu d’aide envers le secteur de la construction et estime que le budget ne contient rien pour favoriser la construction de nouvelles unités de logement, ni pour contrer les retards de paiement des donneurs d’ouvrage publics.

 

Toutefois, l’ACQ tient à saluer le gouvernement pour la reconduction de l’initiative de formations accélérées et l’innovation, l’augmentation de 3 G$ dans le Plan québécois des infrastructures (PQI) et les investissements supplémentaires pour favoriser l’intégration des immigrants.

 

Rendez-vous manqué pour les mises en chantier

L'Association des professionnels de la construction et de l'habitation du Québec (APCHQ) se dit déçue que le Gouvernement du Québec écarte de son énoncé des mesures fortes favorisant les mises en chantier : « Nous espérions l'exemption de la TVQ sur les habitations locatives neuves. Le gouvernement n'est pas allé de l'avant, et ce, malgré le fait que toutes les provinces canadiennes, ainsi que le fédéral, aient appliqué cette mesure structurante. Malheureusement, on fait bande à part », souligne le directeur du service économique, monsieur Paul Cardinal.

 

L'APCHQ souligne cependant les nouvelles mesures pour le logement social et abordable, s'ajoutant à l'investissement de 1,8 G$ annoncé à l'automne 2023.

 

Le maintien des actifs priorisé aux grands projets

L'Association des constructeurs de routes et grands travaux du Québec (ACRGTQ) constate que les investissements destinés aux infrastructures contenus dans le PQI seront concentrés sur le maintien des actifs. Bien que l'Association comprenne le contexte financier actuel, elle souhaite une hausse des investissements lors des prochains budgets afin de maintenir le bon état du réseau.

 

Par ailleurs, l'ACRGTQ prend acte qu'une stratégie visant à favoriser les modes de réalisation collaboratifs devrait être déposée au printemps, ce qui devrait, selon elle, améliorer le bilan du maintien des actifs.

 

Quant aux grands projets à venir, l'ACRGTQ demeure sur sa faim mais poursuivra ses représentations auprès des instances appropriées. Enfin, l'ACRGTQ se positionne favorablement quant aux mesures visant à aider la pénurie de main-d'œuvre dans la construction.

 

Le déficit de maintien d'actif du réseau routier inquiète

De son côté, Bitume Québec espère que le budget sera en mesure de contribuer à consolider la capacité de rattrapage du déficit de maintien d'actif du réseau routier, en dépit de l'absence d'un accroissement significatif des investissements routiers.

 

L’organisation insiste également sur le fait que l'industrie de l'entretien et du maintien des routes est le vecteur par excellence pour endiguer les périodes de récession ou de dépression économique : « Une majorité d'économistes s'accordent à dire qu'en temps de ralentissement de l'économie, voire de récession, il importe que les gouvernements, quels qu'ils soient, soient conscients de la nécessité de faire contrepoids à cet affaiblissement de l'économie et du produit intérieur brut (PIB), avec des investissements nettement plus importants dans les infrastructures », a affirmé le bureau exécutif de Bitume Québec.

 

Sources : ACQ, APCHQ, ACRGTQ et Bitume Québec