Contrairement à l’an dernier, il n’y aura pas de gel du compte de taxes moyen à Laval en 2022. Le directeur du Service des finances et trésorier, Pierre Beaudet, s’est fait rassurant lors d’un récent breffage des médias en annonçant une hausse des taxes municipales inférieure au taux d’inflation, soit à 1,9 % pour les contribuables résidentiels et non résidentiels.
Selon le nouveau maire, Stéphane Boyer, « cet exercice budgétaire a été élaboré en ayant un objectif bien précis, celui de limiter l’impact financier chez les Lavallois tout en couvrant nos grandes priorités pour la ville ». Ces priorités sont axées principalement sur l’amélioration de la sécurité des citoyens et des employés de la Ville, l’optimisation des services aux citoyens, le maintien de saines pratiques environnementales, la bonification de l’expérience citoyenne et la poursuite d’une gestion financière exemplaire.
En gros, le budget de Laval pour l’année 2022 s’élèvera à 969,9 M$, soit en hausse de 4,3 % par rapport à l’année dernière. La Ville limitera ses dépenses à 890,3 M$, ce qui dégagera un excédent avant conciliation à des fins fiscales de 79,6 M$ qu’elle affectera au remboursement de la dette à long terme.
Les revenus proviendront principalement des taxes perçues sur la valeur foncière et les taxes sur une autre base (services municipaux), qui totaliseront un peu plus de 791 M$. Les autres revenus proviendront de paiements tenant lieu de taxes et de services rendus aux organismes municipaux et autres.
Seulement deux tarifications subiront des hausses en 2022, un ajustement nécessaire compte tenu du fait qu’elles n’avaient pas été indexées depuis plus d’une dizaine d’années, et ce, malgré d’importants investissements qui y ont été consacrés. Il s’agit de la tarification des services de l’eau pour un bâtiment résidentiel, qui sera majorée de 15 $, et de la tarification du transport régional qui sera haussée de 5 $.
Les principaux investissements de la Ville iront dans l’amélioration de la sécurité des Lavallois en y injectant 2 M$ pour contrer le proxénétisme, le crime organisé et la violence par arme à feu. Elle poursuivra également ses démarches en vue de renforcer les valeurs d’équité, d’inclusion et de diversité dans les pratiques institutionnelles. À cela s’ajoutera une enveloppe d’un peu plus de 3,6 M$ pour les travaux d’amélioration des opérations de déneigement et pour la gestion dynamique du stationnement alternatif.
La Ville compte également investir 2,5 M$ en soutien pour le Programme Rénovation Québec, en plus de contribuer au transport collectif et à la mobilité durable en accordant 6 M$ à la STL et l’ARTM. Elle distribuera l’équivalent de 5,7 M$ dans des activités et divers programmes reliés à de saines pratiques environnementales en lien avec la collecte, le transport et la disposition de matières organiques et recyclables.
Du côté des immobilisations, le Plan triennal 2021-2023 visait principalement à concilier la qualité des milieux urbains et naturels du territoire dans une perspective durable. Les préoccupations retenues touchaient la réfection d’une partie du réseau routier, des viaducs, des ponts et des ponceaux. L’acquisition de terrains à des fins d’espaces verts de milieux naturels et d’aménagements de plantations et de boisés nécessiterait par ailleurs plusieurs dizaines de millions de dollars.
Laval a également l’intention d’investir près de 400 M$ dans des projets de biométhanisation, d’infrastructures et d’urbanisme, dont l’ajout de deux écocentres et la construction d’une usine de biométhanisation, la réfection des stations d’eau potable, des usines d’épuration, des stations de pompage, du réseau d’égouts et d’aqueduc, ainsi que la revitalisation des secteurs Cartier et Concorde.
Quant au Plan triennal d’immobilisations pour la période de 2022-2024, celui-ci a été adopté le 19 janvier 2022 et s’articule autour de trois priorités : les services aux familles, la sécurité publique et la protection de l’environnement. Les investissements projetés totalisent 1 379 284 400 $, dont 399,8 M$ seulement pour cette année. En tout, 48 % de ces investissements seront affectés au développement des infrastructures et 52 % iront à la protection et à la réfection des éléments de l’actif ainsi qu’au soutien opérationnel.
Cet article est paru dans l’édition du 6 janvier 2022 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous.