Le Chik Condominiums : transformation d'un pensionnat en copropriétés

Par Marie-Ève Sirois

Propriétés urbaines à saveur patrimoniale avec vue sur la rivière Saguenay : voilà ce que vous propose le groupe de promoteurs Résidences du séminaire S.E.C. avec le projet de transformation du pensionnat des Sœurs du Bon-Pasteur à Chicoutimi, baptisé Le Chik Condominiums. Construit en 1927, ce bâtiment est situé au centre-ville, à l’angle des rues Racine et du Séminaire. Il est à deux pas de l’hôpital et près de plusieurs services de proximité.

 

Cette première offre de copropriétés en plein cœur de Chicoutimi sera déployée en deux phases. La première comporte 34 unités dans le bâtiment des Sœurs. La seconde, de 72 unités, impliquera la construction d’un bâtiment neuf, qui sera situé sur le même terrain, le long de la rue de l’Hôtel-Dieu.

 

À ce stade-ci, une première unité témoin est aménagée et meublée. Les ventes ont commencé en octobre dernier et la courtière immobilière Françoise Boissonneault comptait bien terminer l’année avec huit propriétés vendues. Selon l’échéancier prévu, les travaux de transformation de l’usage du bâtiment devraient débuter vers le mois de mars.

 

« Le bâtiment est en excellent état, il a été bien construit et bien entretenu », affirme l’architecte Pierre Martin de la firme d’architecture du même nom. Toutefois, cela ne se traduit pas par un rabais sur les coûts de réalisation du projet. Avec toutes les mises aux normes nécessaires, la construction du stationnement souterrain de même que l’installation d’un ascenseur, le budget est évalué à 10 millions $ pour ces 34 premières unités.

 

« Travailler avec un bâtiment existant comporte des imprévus, ajoute Pierre Martin, c’est pourquoi nous sommes très prudents sur le plan monétaire. De plus, il faut savoir que les dimensions du bâtiment sont complètement hors des standards habituels. La hauteur des plafonds varie entre 10 et 12 pieds alors que les fenêtres font entre 7 et 8 pieds de haut. » Ce cachet patrimonial, le client en bénéficiera, mais l’architecte et son équipe entendent faire preuve d’innovation pour offrir un intérieur moderne et adapté au goût du jour, à juste prix.

 

La Municipalité a exigé que l’aspect extérieur du bâtiment demeure inchangé. Par conséquent, le parement de brique sera restauré aux endroits nécessaires. Quant aux fenêtres, elles seront remplacées mais devront conserver leur apparence et un mécanisme à crémone. Pour l’unité témoin, on a confié à un artisan la réalisation des nouvelles fenêtres à battant du même type, avec vitrage double et châssis de bois.

 

Au début du projet, les balcons étaient inexistants afin de ne pas altérer l’extérieur du bâtiment tel qu’exigé. Par contre, la courtière immobilière a fait valoir l’importance d’un tel attribut sur le marché de la copropriété dans la région. Ainsi, dans les dernières esquisses, des balcons de 19 à 26 pieds de long et 8 pieds de large ont été intégrés au concept. « Les futurs propriétaires ont besoin d’espaces extérieurs attenants à leur demeure », précise Françoise Boissonneault.

 

En somme, des contrats en maçonnerie, en métaux ouvrés, en systèmes intérieurs, en plomberie, électricité et mécanique du bâtiment devraient être octroyés au cours de l’hiver 2014 pour la création du Chik Condominiums. À cela, il faut ajouter la construction d’un stationnement souterrain de 37 cases (1 niveau), qui permettra d’augmenter la capacité actuelle. « Il n’y aura probablement pas de réisolation des murs extérieurs, mais l’étanchéité à l’air sera effectuée par l’intérieur », mentionne l’architecte.

 

À l’intérieur, un système de gicleurs sera installé. De plus, les murs et planchers seront modifiés pour respecter les critères d’insonorisation propres aux copropriétés. Au sous-sol, une salle d’entraînement et les bureaux de la copropriété seront aménagés.

 

Chaque unité aura son échangeur d’air et le système central de chauffage à l’eau chaude sera remplacé par des plinthes électriques. La firme d’ingénierie Génécor est responsable de l’aspect électromécanique du projet. Pour la portion structurale, ADNL Technologie, une entreprise locale, a été engagée.

 

Sur le plan du développement durable, l’entrepreneur général, Ogesco Construction, compte trier in situ les matériaux secs, les métaux et autres déchets comme sur la plupart de ses chantiers LEED. Pour les matériaux neufs, on tentera de minimiser les teneurs en composés organiques volatils (COV), selon l’architecte.

 


Cet article est paru dans l’édition du jeudi 23 janvier 2014 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !