C’est à l’automne que les entrepreneurs désirant soumissionner le projet de construction du nouveau complexe aquatique et sportif de Dorval devraient pouvoir déposer une offre.
« Présentement, nous travaillons à l’élaboration des plans et devis. Une fois terminés, nous irons en soumissions, ce qui devrait arriver vers le mois d’octobre. Par la suite, si tout va bien, le début des travaux devrait avoir lieu avant l’hiver », indique Sébastien Gauthier, porte-parole de la Cité de Dorval. Le chantier devrait s’échelonner sur une période d’environ 12 mois.
Le nouveau complexe aquatique et sportif sera érigé sur un terrain vacant adjacent à l’école secondaire Dorval-Jean-XXIII et situé entre les avenues Carson et Dawson. La valeur du projet frôle les 17 millions $. Travaillent actuellement à sa réalisation les firmes montréalaises NACEV (génie mécanique/électrique), CIMA+ (génie en structure) et Poirier, Fontaine architectes (PFA).
Un, deux, trois
Conçu sur un seul niveau, le futur complexe sera composé de trois blocs qui couvriront une superficie totale de 4 140 mètres carrés.
« C’est un complexe sportif avec un bassin de natation de huit couloirs de 25 mètres, une piscine récréative pour les enfants, trois blocs de vestiaires (hommes, femmes, familial), il y a un gymnase multifonctionnel et une salle polyvalente », expose Gabrielle Poirier, de la firme d’architecture.
Pour les piscines, les bassins, la plage progressive et la glissoire, qui seront regroupés dans le bloc principal, les concepteurs ont adopté le système modulaire Myrtha. « Constitué de panneaux d’acier vissés les uns aux autres puis soudés et sur lesquels une membrane en PVC est ensuite appliquée, il permet, bien qu’il soit plus onéreux qu’une installation en béton, un montage plus rapide et des économies au niveau de la main-d’œuvre », observe Gabrielle Poirier.
La firme avait retenu le même concept pour l’aménagement récent d’équipements aquatiques à Victoriaville, à l’Université de Sherbrooke et, à Montréal, dans Mercier-Hochelaga-Maisonneuve et pour le complexe sportif du parc Benny, dans Notre-Dame-de-Grâce.
Abondamment vitré, le bâtiment principal comprendra des écrans modulaires pare-pluie non structuraux en béton avec briques.
« Le gymnase double, situé à droite de l’entrée, sera constitué de panneaux de béton modulaires, cette fois structuraux, agrémentés d’insertions de briques ou métalliques. Il comportera de longues fenêtres qui seront décentrées les unes par rapport aux autres pour créer une dynamique un peu plus ludique », précise Gabrielle Poirier. Pourvu d’une aire de services, on pourra y pratiquer le basketball, le badminton et le volleyball.
Le troisième bloc, qui abritera la salle communautaire, les locaux administratifs et les volumes mécaniques, sera quant à lui revêtu de briques.
Durabilité et dynamisme
« On a toujours les principes de construction durable en tête quand on dessine. Beaucoup de mesures d’atténuation du soleil pour les surfaces vitrées ; il y a des écrans métalliques pour minimiser l’impact du soleil à l’intérieur. On a utilisé une abondante fenestration du côté sud et très peu du côté nord. Ce qui est un avantage, et aussi un désavantage », note Gabrielle Poirier.
Sont également prévus l’approvisionnement en matériaux locaux pour la finition et la maçonnerie, de même que la gestion des eaux pluviales dans le vaste stationnement extérieur, qui desservira à la fois le complexe sportif et l’établissement scolaire.
« On a articulé le bâtiment en trois blocs distincts. Les trois ont un traitement assez différent à l’extérieur. Le bloc principal, qui est aussi l’entrée et où les deux piscines sont situées, est largement vitré en façade avec une grande marquise, esquisse Gabrielle Poirier.
« Le design intérieur va être vraiment intéressant, poursuit-elle. Les deux volumes qu’on a regroupés, c’est ceux du gymnase et de la salle communautaire. Ils sont un peu désaxés par rapport au reste du bâtiment. Ça crée une espèce de corridor en forme de triangle, si l’on veut. On a ponctué ça de puits de lumière. Ça va vraiment créer un jeu de lumière avec des textures. Le corridor est séparé en deux pour pouvoir contrôler l’accès aux bassins, tout en permettant l’accès au gymnase sans problème. »
Le projet, auquel sont partenaires la municipalité et la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys, profite d’une aide financière de Québec de tout près de 5 millions $, en vertu du Programme d'infrastructures Québec-Municipalités (PIQM).
Cet article est paru dans l’édition du mardi 21 août 2012 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !