Conflit de travail à la CCQ – 98 % des employés votent en faveur de l'entente de principe

Les membres du Syndicat des employées et employés professionnels-les et de bureau (SEPB-Québec), section locale 573 à l'emploi de la CCQ, en grève depuis le 5 juin, ont entériné à 98 % l'entente de principe intervenue la semaine dernière en présence du médiateur spécial nommé par Québec. Les 600 grévistes retourneront au travail le 8 août prochain.

 

Cette entente de 5 ans, rétroactive au 1er janvier 2010 et se terminant le 31 décembre 2014, est à peu de choses près conforme à l'hypothèse de règlement proposée par le conciliateur le 2 juin dernier et contient les mêmes paramètres que l'entente intervenue dans le reste des secteurs publics et parapublics. Au plan des augmentations salariales et de l'indexation, le contrat de travail prévoit 6 % sur cinq ans, les clauses d'indexation en fonction de l'indice des prix à la consommation (IPC) s'appliquant à partir de janvier 2011. La sécurité d'emploi est maintenue intégralement.

 

Statu quo

Après une grève de près de huit semaines, la nouvelle entente consacre le statu quo par rapport à l'ancienne convention collective. Les parties ont cependant convenu de redessiner le régime de retraite pour assurer sa pérennité en le ramenant en-deçà de la barre des 18 % du coût courant. Le régime demeure à prestations déterminées, avec une rente de 2 % par année de service. La « règle de 80 », c'est-à-dire la combinaison de l'âge et des années de service demeure, mais l'âge minimum de la retraite passe de 55 à 59 ans, qui correspond à l'âge minimum des employés cadres de la CCQ. Ces changements entreront en vigueur le 1er janvier 2013.

 

Les droits acquis comme la rente de transition et le boni de retraite, sont également maintenus jusqu'au 1er janvier 2013. Par la suite, des changements seront apportés, en particulier en ce qui a trait aux assurances collectives. La contribution de l'employeur, actuellement de 100 %, sera portée à 90 %. Enfin, la nouvelle convention collective contient une clause passerelle permettant aux 600 employés du SEPB désirant être promus dans le groupe des 300 salariés avec pouvoir d'enquête, de faire reconnaître leur ancienneté par la CCQ avant d'embaucher du personnel de l'extérieur.

 

Source : SEPB-Québec