Hier, la ministre du Travail, ministre de l'Emploi, de la Solidarité sociale, ministre de la Condition féminine, Agnès Maltais, annonçait la formation du Comité de vigie sur la référence de main-d'œuvre dans l'industrie de la construction. Doté de pouvoirs d'enquête, ce comité a pour mandat d'examiner l'ensemble du système de référence lors de sa première année de mise en œuvre et d'en évaluer l'impact sur la discrimination dans l'embauche et les pratiques d'intimidation sur les chantiers.
Le comité est composé de trois membres, soit M. Guy Chevrette, à titre de coordonnateur, Mme Claudette Carbonneau et M. Jean Cournoyer. Syndicaliste et membre de la commission Cliche en 1974-1975, M. Chevrette a été ministre et chef de l'opposition officielle à l'Assemblée nationale. Mme Carbonneau a été présidente de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) de 2002 à 2011. Quant à M. Cournoyer, il a été négociateur et médiateur spécial lors d'importants conflits et aussi ministre du Travail de 1970 à 1975.
« L'implantation du nouveau système doit répondre adéquatement aux divers besoins de main-d'œuvre et permettre l'élimination des pratiques abusives. L'avis de ces observateurs de haut calibre sera précieux dans la gouverne de ces changements », a déclaré la ministre Maltais.
Le comité de vigie a également pour fonction de donner son avis sur toute question que lui soumet la ministre relativement à l'application de la Loi éliminant le placement syndical et visant l'amélioration du fonctionnement de l'industrie de la construction, notamment sur la conformité des normes de conduite prévues au code d'éthique d'une association avec les objectifs de la Loi. Ils pourront en outre proposer des changements à ces codes.
Le mandat du comité se terminera au plus tard trois mois suivant la fin de la première année de mise en œuvre du nouveau mécanisme de référence de main-d'œuvre. Le comité devra alors remettre à la ministre un rapport faisant état de ses observations et recommandations dont des changements à apporter au système et à la loi qu'il jugerait nécessaires.
Rappelons que la Loi éliminant le placement syndical et visant l'amélioration du fonctionnement de l'industrie de la construction prévoit un nouveau mécanisme de référence en remplacement de la pratique du placement syndical des salariés de l'industrie de la construction, ainsi que diverses mesures visant l'amélioration du fonctionnement de cette industrie.