Selon la Commission de la construction du Québec (CCQ), les grutiers auraient organisé des moyens de pression, dont le refus d’effectuer du temps supplémentaire, et prévoient une grève au cours du mois de juin.
Toujours selon la CCQ, ces ralentissements et cette grève pourraient avoir des impacts majeurs sur le déroulement et l’échéancier de grands projets, notamment ceux du pont Champlain et de l’échangeur Turcot.
Grève interdite
La loi R-20 interdit formellement à quiconque d’ordonner, encourager, appuyer ou prendre part à une grève, un ralentissement de travail ou un lock-out pendant la durée des conventions collectives. La CCQ déploiera ses équipes sur les chantiers pour informer les travailleurs de leurs obligations et constater les infractions commises à la loi.
Les associations ou les représentants qui contreviennent à la loi en ordonnant, encourageant ou appuyant une grève ou un ralentissement s’exposent à des amendes qui peuvent atteindre 79 587 dollars par jour. Pour leur part, les travailleurs s’exposent à une amende qui peut atteindre 199 dollars par jour.
Raisons du conflit
Rappelons que des changements à la règlementation permettent désormais à des grutiers sans formation initiale d’opérer sur les chantiers de construction. Le Collectif des grutiers, qui s’oppose à cette modification, avait déjà demandé au Protecteur du citoyen d’intervenir en avril et avait organisé des manifestations en mai 2018.
Source : CCQ