Le chantier du Parc éolien Des Moulins, un projet évalué à environ 400 millions $ et comptant parmi ceux retenus par Hydro-Québec Distribution à la suite d’un appel d’offres, s’est mis en branle en novembre dernier. Or, le printemps hâtif a accentué la cadence des travaux.
À ce jour, tous les permis nécessaires pour les routes, les fondations, le réseau collecteur et les traverses de cours d’eau ont été obtenus. Le déboisement est très avancé. Il reste principalement deux secteurs sur huit à finaliser. Cet automne, des appels d’offres pour l’assemblage et l’érection des éoliennes seront lancés.
« La fonte rapide des neiges a accéléré le déboisement et le broyage des arbres, et permis de démarrer plus tôt la construction des routes d’accès aux différents secteurs du parc. Les opérations sont confiées à Construction Énergie Renouvelable (CER) et plusieurs sous-traitants locaux, dont Construction de l’Amiante, Forage Frontenac et Transport Maggy, collaborent à la tâche », indique Frits de Kiewit, directeur Développement des affaires d’Invenergy, le promoteur du projet. Cette entreprise de développement de sites d’énergie propre et renouvelable a réalisé une cinquantaine de projets similaires en Amérique du Nord, dont trois au Québec.
59 éoliennes
Situé dans trois municipalités, Thetford Mines, Kinnear’s Mills et Saint-Jean-de-Brébeuf, le parc est divisé en huit secteurs de développement sur des terres privées. Il est bordé par les routes provinciales 267, 216, 271 et la route municipale chemin des Bois-Francs. À terme, il comprendra 59 éoliennes de 2,3 mégawatts (MW) chacune générant un total de 135,7 MW. Sa mise en service est prévue pour la fin de 2013.
« Plus du quart des 42 km de routes menant aux futurs emplacements d’éoliennes est actuellement praticable, et toutes les voies d’accès devraient être terminées en juillet. La construction des fondations des éoliennes et l’installation du réseau collecteur, toutes deux exécutées par CER, ont débuté le 29 mai. Environ 50 travailleurs sont présentement à pied d’oeuvre », souligne Charles William Houle de la Société de développement économique de Thetford. En outre, chacune des fondations sera composée de 49 tonnes d’acier d’armature et comprendra 510 mètres cubes de béton, une exigence du géant allemand de fabrication d’éoliennes Enercon, l’équipementier retenu pour le projet. Ajoutons que la coulée proviendra de Béton Chevalier, un fournisseur local qui prévoit effectuer environ 60 transports par plateforme d’assise.
Durant ce temps, un poste élévateur localisé à Thetford Mines sur les terrains de la ville sera aussi construit. Il permettra de raccorder toutes les éoliennes au réseau d’Hydro- Québec. Le promoteur veillera aussi à ériger le bâtiment regroupant les bureaux administratifs et l’atelier de maintenance du parc. Ce dernier sera érigé à l’extérieur des limites du parc, à Thetford Mines.
Principal défi
M. Houle précise que le transport des composants sur chacun des sites constituera un des principaux défis de la construction du parc éolien. « Chaque éolienne nécessite une quarantaine de transports différents dans le but d’amener sur le site les pièces nécessaires à l’assemblage et au fonctionnement. De mauvaises conditions météorologiques peuvent créer des embûches et rendre le transport laborieux, dit-il. Le terrain est montagneux, parfois boueux et traversé de plusieurs cours d’eau. Or, si tout se déroule comme convenu, la livraison débutera en 2012. »
Cet article est paru dans l’édition du mardi 12 juin 2012 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !