Le 6 juillet 2012, un plombier perd la vie au travail. Le travailleur est frappé à la tête par un train du manège Le Vampire au parc d'attractions La Ronde de l'île Sainte-Hélène à Montréal. Parmi les causes à l'origine de l'accident, la CSST identifie une gestion déficiente des accès aux zones de danger.
La CSST rend ainsi publiques les conclusions de son enquête afin de rappeler aux employeurs et aux travailleurs l'importance de bien identifier les risques associés à leur milieu de travail. Rappelons qu'entre 2007 et 2011, au Québec, ce sont huit travailleurs en moyenne par année qui ont perdu la vie après avoir été frappés par un objet.
Le travailleur est frappé par le train du manège
Le matin de l'accident, un plombier constate le bris de la pompe de vidange dans la fosse du manège Le Vertigo, situé à proximité du Vampire. Il demande à un superviseur de faire nettoyer la fosse pour que la pompe puisse être changée. Le travail n'étant pas complété à la fin de son quart de travail, il avise verbalement et par écrit son remplaçant du travail à faire.
Un peu après 13 h, le deuxième plombier entre dans la zone à accès limité du Vampire, en direction de l'une des fosses. Le train circule à ce moment sur le rail et à son passage, l'un des sièges percute l'arrière de sa tête. Des opératrices du manège vont lui porter secours. Elles le trouvent inconscient et sans pouls. Les ambulanciers d'Urgences-santé arrivent quelques minutes plus tard et constatent son décès.
Mieux identifier les dangers
L'enquête a permis à la CSST d'identifier deux causes pour expliquer l'accident. D'une part, une assignation de tâches mal comprise amène le travailleur à se trouver dans la zone de danger du mauvais manège. D'autre part, une gestion déficiente des accès aux zones de danger sous les manèges rend inefficaces les moyens de protection mis en place et expose le travailleur au danger de happement par un train du manège.
La CSST exige des changements dans la méthode de travail
À la suite de cet accident, la CSST a exigé de l'employeur qu'il installe des dispositifs de sécurité permettant d'éliminer la possibilité d'ouvrir les portes des zones de danger pendant le fonctionnement du manège, ou qu'il rende les protecteurs conformes à une norme offrant une sécurité équivalente, à la suite d'une analyse de risques. Elle a également exigé qu'il révise son programme de cadenassage.
La CSST considère que l'entreprise Parc Six Flags Montréal S.E.C. a agi de façon à compromettre la sécurité des travailleurs. En conséquence, un constat d'infraction lui a été délivré. Pour ce type d'infraction, l'amende peut varier de 15 420 $ à 61 680 $ pour une première offense, et de 30 840 $ à 154 200 $ en cas de récidive.
Le rapport d'enquête de l'accident est disponible dans le site web de la CSST.