REM de l’Est : l’avis de l’ARTM suscite des réactions mitigées

L’Arrondissement de Montréal-Nord, la Ville de Montréal-Est de même que la Table des préfets et élus de la couronne nord (TPÉCN) ont tour à tour réagi relativement à l’avis de l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) sur la phase 2 du REM.

Des inquiétudes…

Dans un premier temps, les maires de la TPÉCN s’inquiètent de l’évaluation des impacts du projet de CDPQ Infra. Ils soutiennent qu’il occasionnerait une hausse importante des contributions des municipalités d’environ 98 M$ par année, incluant une charge financière supplémentaire pour les collectivités desservies par le train de Mascouche, alors que le projet n’inclut aucunement, dans sa planification, un prolongement jusqu’à la couronne nord pour rejoindre la ligne de Mascouche.

 

… et des appuis

Pour sa part, l’Arrondissement de Montréal-Nord réitère fermement son appui à la prolongation du Réseau express métropolitain (REM) dans le nord-est de l’ile de Montréal : « Cette prolongation est vitale pour Montréal-Nord. Elle va complètement changer la donne pour beaucoup de familles et de gens d’affaires de chez nous. Les besoins sont importants dans notre secteur cloisonné, voire isolé et où la voiture est souvent la seule option. Ce projet facilitera les déplacements interarrondissements et ainsi l’accès aux emplois, aux services de santé et au centre-ville », de déclarer la mairesse Christine Black.

 

Enfin, la Ville de Montréal-Est considère que la venue du REM de l’Est est le meilleur levier de développement et de revitalisation de son territoire, à la condition de l’utiliser pour développer de nouveaux quartiers d’affaires sur les anciennes friches de l’industrie pétrochimique. Selon la Ville, le REM de l’Est devient donc la pierre angulaire d’une nouvelle aire de planification de son territoire. 

 

L’ARTM s’explique

Dans la foulée des informations qui ont circulé publiquement, l’ARTM a quant à elle souhaité préciser les principaux constats exprimés dans son avis. Elle estime notamment que le projet ne répond que partiellement aux besoins des résidents de l’est de l’ile et de la couronne nord-est et qu’il n’entrainera qu’un nombre modeste de nouveaux usagers du transport collectif.

 

Elle croit également que le projet pose un enjeu de concurrence problématique avec deux importants services du réseau structurant existant et que l’intégration et l’insertion urbaine des infrastructures aériennes représentent un défi majeur qui doit être au cœur d’une approche concertée.

 

« Les décisions finales appartiendront au gouvernement. Toutefois, à la lumière des constats qui se dégagent de nos analyses, nous suggérons d’envisager des options qui permettraient un projet mieux ancré dans un principe de complémentarité avec l’écosystème de transport collectif existant, ainsi qu’une meilleure adéquation entre les besoins de déplacement, les milieux urbains traversés, le mode proposé et les couts d’investissement », a déclaré Benoit Gendron, directeur général de l’ARTM.

 

Sources : Arrondissement de Montréal-Nord, Ville de Montréal-Est, Table des préfets et élus de la couronne Nord et ARTM