Mentorat pour femmes dans l'industrie de la construction

10 mars 2017

Dans le cadre des événements entourant la Journée internationale des femmes l'Association patronale des entreprises en construction du Québec (APECQ), la Commission de la construction du Québec (CCQ) et Elles de la construction ont invité les différents acteurs de l'Industrie à une soirée célébrant le  Programme de mentorat de l'APECQ : la construction de demain !, spécialement conçu pour les femmes de l'industrie de la construction.

Cette initiative de mentorat, soutenue par Condition féminine Canada, est une première dans l'Industrie. Le groupe de 14 mentorées se compose de femmes occupant des fonctions de direction, notamment des propriétaires d'entreprises, des architectes et des chargées de projet désirant travailler sur des objectifs professionnels.

 

Débuts prometteurs

Les participantes ont tous adhéré au programme de mentorat de l'APECQ sur une base volontaire. Ce programme consiste, premièrement, en une formation de démarrage, suivie de rencontres sur une base mensuelle, sur une période de 15 mois. En plus de ces rencontres mensuelles, elles se feront offrir environ 4 ateliers de groupes sur différentes thématiques touchant le développement professionnel au sein de l'industrie.

 

 

Laurence Matte Guilmain, chargée de projet à l'APECQ - Photo de Sara Belaid

 

Selon Laurence Matte Guilman, chargée de projet à l'APECQ, des études ont démontré l'utilité des programmes de mentorat, surtout pour les femmes professionnelles et entrepreneures œuvrant dans un milieu principalement masculin. Le succès semble également apparaître à l'horizon, les premiers commentaires des participantes sont tous positifs et l'APECQ dispose déjà d’une liste d'attente pour former la prochaine cohorte.

 

Situation des femmes dans l'industrie de la construction

Toutefois, beaucoup de chemin reste à faire pour les femmes dans l'industrie de la construction qui ne constitue que 1,5 % de la main-d'œuvre. Selon la CCQ, à peine 8 % des 26 000 employeurs de l’industrie choisissent d’embaucher des femmes et le taux d’abandon des femmes de l’industrie s’avère presque deux fois plus élevé que celui des hommes après cinq ans (57 % contre 36 %). 

 

Cependant, la présidente-directrice générale de la CCQ, Diane Lemieux, a dénoté certains progrès lors de son allocution au lancement du programme de mentorat. Malgré une tendance à la baisse dans les mises en chantier au cours des dernières années, on y trouve aujourd'hui 200 femmes de plus. « Je vois un changement de ton sur ce sujet. On a passé de la résistance à un certain enthousiasme, un jour ce sera un enthousiasme certain », a déclaré Diane Lemieux.

 

Sources : APECQ et CCQ