- Construction du nouveau siège social de l'OACI, à Montréal, qui accueillera la seule agence de l'ONU au pays
- Le premier magasin Les Ailes de la Mode ouvre ses portes à Brossard
- Inauguration du Casino de Charlevoix au Manoir Richelieu
- Début de la construction de la centrale hydroélectrique Sainte-Marguerite-3, dont le barrage sera le plus haut du Québec
- Changements de gouvernance politique : le Parti québécois s'installe au Parlement tandis que Pierre Bourque est élu maire de Montréal
C’est un Québec rempli de fierté qui vibre au rythme des exploits de ses athlètes aux Jeux olympiques de Lillehammer en Norvège en février 1994. Myriam Bédard lance le bal des prouesses et décroche deux médailles d’or en biathlon.
Puis, c'est au tour du skieur Jean-Luc Brassard de grimper sur la plus haute marche du podium. Au total, les Québécois récoltent neuf des 13 médailles canadiennes, un record !
La Côte-Nord, pendant ce temps, vit de nouveau à l’heure des exploits hydroélectriques alors que s’amorce la construction, au coût de 1,2 milliard $, de la première phase de la centrale Sainte-Marguerite- 3 et du barrage Denis-Perron.
Le barrage, renommé ainsi en l’an 2000 en l’honneur d’un ancien opérateur de centrale devenu député de la circonscription de Duplessis, surplombe la rivière Sainte-Marguerite à 13 kilomètres en amont de la centrale. Avec ses 330 mètres, soit presque sept fois la hauteur des chutes Niagara, c’est le plus haut barrage du Québec. Construite à 90 mètres sous terre, la centrale, quant à elle, devrait générer 2,7 TWh d’électricité une fois en exploitation. Le projet, axé sur le développement durable et le respect de l’environnement, fournira du travail à 4 500 personnes pendant 10 ans, une bénédiction pour la région affligée par le chômage.
L’environnement trône aussi au coeur des préoccupations du secteur des pâtes et papiers alors que Domtar investit 320 millions $ pour réduire les émissions polluantes de ses usines du Québec et de l’Ontario. Même chose à Trois-Rivières où Kruger dépense 35,5 millions $ pour installer un système de traitement des affluents conforme aux nouvelles normes environnementales.
Ailleurs en province, les chantiers se comptent par dizaines. Parmi les plus importants, Gaz Métropolitain qui allonge 39,1 millions $ pour prolonger son réseau dans les régions de la Beauce et de l’Amiante. Il y a aussi le nouveau siège social de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) qui commence à s’élever dans le ciel de Montréal. L’édifice de 15 étages, évalué à 100 millions $, aura pignon sur rue face à la Place Bonaventure. Établie à Montréal depuis sa création en 1944, l’OACI est la seule agence de l’ONU au Canada.
De l’autre côté du fleuve, on se bouscule aux portes du premier magasin Les Ailes de la Mode, tout juste inauguré au Mail Champlain, à Brossard. Les choses roulent toutefois moins bien à Bromont où plus de 800 travailleurs perdent leur emploi lors de la fermeture de l’usine Hyundai construite en 1986 au coût de 450 millions $.
Les émotions fortes sont aussi au rendezvous en ce chaud été 1994. Le 14 juin, un fragment de météorite de cinq livres s’écrase dans un champ à Saint-Robert, près de Sorel. Puis, le 9 juillet, une tornade rase sept maisons et fait un mort et trois blessés à Saint- Charles-sur-Richelieu. Trois semaines plus tard, c’est au tour d’Aylmer, en Outaouais, d’affronter une tornade de force F3 sur l’échelle de Fujita. Près de 400 maisons sont détruites par le puissant tourbillon de vent. Le vent tourne aussi sur la scène politique.
Le 12 septembre, le Parti québécois de Jacques Parizeau déloge les libéraux de Daniel Johnson et remporte les élections générales. Le jeune chef de l’Action démocratique du Québec (ADQ), Mario Dumont, entre à l’Assemblée nationale à titre de député de Rivière-du- Loup. Deux mois plus tard, Pierre Bourque défait Jean Doré et s’installe à la mairie de Montréal avec 47,2 % des voix. Le maire Bourque, ancien directeur du Jardin botanique de Montréal, est l’un des instigateurs de l’Insectarium et du Biodôme inauguré en 1992.
L’année se termine enfin au son de la marche nuptiale. Le 17 décembre, Céline Dion unit sa destinée à René Angélil sous les vivats de milliers d’admirateurs massés devant la basilique Notre-Dame à Montréal.
Cet article est paru dans l’édition du jeudi 5 septembre 2013 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !