Malgré un recul des investissements en 2009, le secteur minier québécois se porte toujours bien. C'est ce que révèlent les données provisoires recueillies par l'Institut de la statistique du Québec auprès des exploitants miniers à l'automne 2009. Au total, 1,67 milliard de dollars ont été investis dans le secteur minier, une baisse de 17 % par rapport à l'année record 2008, mais un montant similaire à celui de 2007.
La région de l'Abitibi-Témiscamingue a repris la première position en ce qui concerne l'investissement total avec 661 millions de dollars (39 %), ceci grâce notamment au projet en aménagement Canadian Malartic (or) de Corporation minière Osisko et à la poursuite des travaux aux mines LaRonde, Lapa et Goldex de Mines Agnico-Eagle.
Le deuxième rang est occupé par la Côte-Nord avec des investissements totaux de 508 millions de dollars (30 %), grâce en particulier à ses projets dans le fer.
Exploration : une année meilleure que prévu
Les dépenses d'exploration et de mise en valeur au Québec ont atteint 348 millions de dollars, une baisse de 34 % par rapport à l'année exceptionnelle de 2008, mais qui se comparent avantageusement à la moyenne de l'exploration connue au cours des cinq dernières années (370 M$).
De 2008 à 2009, la part de l'exploration attribuable aux petites sociétés d'exploration, les «juniors», est passée de 78 % à 64 %. Par conséquent, les grandes sociétés ou «majeurs», avec 35 % des dépenses totales d'exploration, ont joué un rôle plus actif au Québec en 2009.
Avec un prix moyen avoisinant 1 100 $ l'once en 2009, l'or a consolidé sa position en tant que principale substance recherchée par les explorateurs, soit 61 % des dépenses totales d'exploration et de mise en valeur. La part des métaux usuels, principalement le cuivre, le zinc et le nickel, a chuté à 16 %, dépassant de peu l'uranium avec 13 %. En 2009, le lithium apparaît sur l'écran radar avec 1,6 % des montants investis.
Source : Institut Statistique Québec