Agrandissement du CTMN à l'Aéroport de Val-d'Or

Michel De Smet

Inauguré il y a moins de deux ans, le Centre de transit minier nordique (CTMN) de l'aéroport de Val-d'Or profitera bientôt d'un agrandissement. « Nous projetons de commencer les travaux au début de septembre prochain pour les terminer à la fin de juin 2012 », précise Jean-Yves Poitras, commissaire industriel à la Corporation industrielle de Val-d'Or et responsable de la gestion du CTMN.

 

Cette fois, les travaux consisteront à ajouter un étage aux installations existantes à l'aérogare. Ce nouvel espace de 20 000 pieds carrés sera essentiellement composé d'aires locatives de bureaux et d'entreposage, d'une salle d'embarquement ainsi que de locaux de réunion ultramodernes. De plus, on procédera à l'agrandissement de l'aire de stationnement des avions qui pourra dorénavant accueillir jusqu'à trois Boeing 737 simultanément car, pour l'heure, on frôle l'engorgement à certaines périodes de pointe.

 

Jean-Yves Poitras explique que l'achalandage à l'aéroport justifie amplement cet agrandissement. Lors de la première phase, achevée en septembre 2009, un premier bâtiment de 20 000 pieds carrés, attenant à l'aérogare, avait été construit. Il s'agit dans les deux cas de bâtiments de type conception intégrée permettant à la fois le transbordement de matériel et du personnel de sociétés minières très actives dans la région ainsi que dans le Nunavut. Pour l'heure, le Centre abrite les opérations des sociétés minières Agnico-Eagle et Canadian Royalties, mais une expansion est à prévoir avec le développement du nord et la multiplication des projets miniers.

 

Construction fast-track

 

Pour réaliser cette seconde phase de travaux, le CTMN a retenu les services du bureau d'architectes Monette, Leclerc, St-Denis & Associés, de la firme d'ingénierie Stavibel ainsi que de l'entrepreneur général Pépin Fortin. « Ce sont les mêmes entreprises qui ont travaillé avec nous durant la phase I.  Cela leur aura permis sans doute à chacun de préparer leur soumission en s'inspirant de ce qu'ils avaient réalisé auparavant à notre pleine satisfaction », indique Jean-Yves Poitras

 

Selon ce dernier, la grande particularité du projet c'est qu'il se déroule en régime accéléré (fast-track).  Ce mode de réalisation permet de mieux responsabiliser chaque partenaire à la part du travail qu'il a à accomplir. « Cela contribue grandement à accélérer les travaux parce que l'on évite beaucoup de perte de temps en communications. Avec le fast-track, on voit le chantier progresser en temps réel. Une seule réunion hebdomadaire est organisée afin de s'assurer que tout tourne rondement », précise Jean-Yves Poitras.

 

Celui-ci ajoute que la même approche est utilisée pour les investissements. Il explique que chaque  collaborateur au projet établit un budget en fonction de ses besoins en divisant le projet en lots.  Ensuite, les partenaires se réunissent, comparent leurs données, pour en arriver finalement à un montant global, une sorte de compromis qui respecte les contraintes initiales de l'enveloppe budgétaire.

 

Les coûts totaux du projet de cette seconde phase s'élèvent à 7 millions $. De ce montant, 3,4 millions proviennent de Développement économique Canada alors que les autres partenaires, soit la Corporation de développement industriel de Val-d'Or, la municipalité, l'aéroport ainsi que le gouvernement provincial apporteront ensemble une contribution de 3,6 millions $.