Les Allées de Bellevue s'harmonisent avec l'histoire

François G.Cellier

La copropriété baptisée Les Allées de Bellevue respectera l’environnement bâti immédiat. Prévu dans le quartier Saint-Sacrement, en plein cœur de Québec, son architecture s’inscrira en continuité avec l’ancien collège Bellevue, sans compter les maisons unifamiliales situées en périphérie. Ce projet vise, en outre, la création d’immeubles d’habitation intégrés à un site peuplé d’arbres matures et d’espaces verts. Les travaux d’excavation et l’aménagement d’un premier stationnement souterrain débuteront dans deux semaines. Le projet global nécessitera des investissements de 75 millions $.

 

La phase I, qui comprendra trois bâtiments en béton abritant 189 unités, planchera sur une volumétrie recréant les trois ailes de l’ancien collège Bellevue. Ainsi, ces constructions s’adapteront à la configuration physique « particulière du site », révèle un document précisant les caractéristiques architecturales du concept. Disposées en quinconce, « ces ailes seront aménagées en alternance entre cours et bâti, pour atténuer leur présence et générer un dialogue entre les vides créés », ajoute le document. Ces mêmes vides offriront l’occasion d’aménager des jardins.   

 

« L’un des objectifs du projet consiste à minimiser l’empreinte au sol des bâtiments, pour préserver un maximum d’espaces verts », indique Mathieu Morel, l’architecte responsable d’en élaborer les plans et devis chez Côté Chabot Morel Architectes (CCM2). Leurs bandes sont très linéaires et les stationnements logeront au sous-sol. Il était également important d’aménager un grand nombre de fenêtres, pour créer l’impression, à l’intérieur des appartements, d’être entouré d’une végétation luxuriante. Ces copropriétés comporteront cinq étages sur front de rue, afin d’atteindre la même hauteur que le bâtiment institutionnel existant. Quant à la portion arrière, elle se limitera à deux paliers, « atténuant ainsi la présence des immeubles dans un voisinage constitué de maisons unifamiliales », ajoute Mathieu Morel. Cette réduction en hauteur permettra la mise en place d’un toit-terrasse sur chaque bâtiment. Ces toits seront accessibles à certaines unités.

 

Chacune des façades latérales des édifices proposera un visage différent. Celles se trouvant à l’extérieur (visibles dès l’arrivée sur le site) arboreront une base en briques. « Un jeu de planches en fibrociment » ornera la partie supérieure des bâtiments. Leur variation en trois teintes s’apparenteront à un revêtement en bois. Par ailleurs, les balcons munis de garde-corps en verre soustrairont les occupants des regards indiscrets. Quant aux façades intérieures, elles renfermeront des panneaux d’acier émaillés blancs et de couleur charbon, et d’autres en fibrociment eux aussi de couleur charbon. Leur partie centrale comprendra des balcons décalés les uns des autres. Cela créera l’équilibre idéal en termes d’apport en luminosité.

 

Des efforts ont été consentis en matière d’insonorisation. D’abord dans la composition des murs (laine de roche), ainsi qu’au chapitre du suivi des résultats escomptés au niveau acoustique. Il en résultera des performances supérieures en matière de bruits aériens.

 

La première phase du projet doit être livrée en juillet 2012. SMC est la firme en génie mécanique et électrique qui y est mandatée. Les travaux d’ingénierie et de structure ont quant à eux été confiés au Groupe Conseil SID, tandis que le Groupe Norplex agit à titre de promoteur. Rappelons qu’une seconde phase est également prévue dans ce projet, et possiblement une troisième.