Projet ambitieux qui comptera environ 180 appartements en copropriété, Altitude Montréal s’élèvera sur 33 étages au centre-ville de la métropole, à l’angle des rues Cathcart et University. Ce gratte-ciel longiligne s’agencera à la perfection au décor urbain dans lequel il prendra racine. Majoritairement constitué de verre, il offrira à ses usagers confort et innovation. Les travaux impliquent simultanément les deux phases prévues dans ce projet. Ils ont commencé à l’automne dernier et devraient être complétés au début de l’année 2013.
Le Groupe Daca, promoteur et constructeur du bâtiment, a pu acquérir un édifice voisin du site de construction. Cette acquisition a eu lieu après le début des travaux, générant ainsi une seconde phase à cette construction. « Cela permettra à l’immeuble de profiter d’un agrandissement vers le sud », précise Jean-Pierre Lagacé, l’architecte d’Altitude Montréal. Trois étages associés à la phase I ont été construits jusqu’à présent. La seconde est à l’étape de l’aménagement des stationnements souterrains sur quatre paliers. L’objectif consiste à scinder les deux structures pour ne créer qu’un seul bâtiment. L’excavation a nécessité des précautions particulières, car il a fallu creuser au droit des rues. Cela a impliqué la création de murs berlinois. Précisons que la profondeur du trou a atteint quelque 45 pieds.
Altitude Montréal se trouve à la frontière séparant deux époques marquantes du centre-ville montréalais, soit celles avant et après les années 1950. La pierre qui habille son parc immobilier l’illustre clairement, selon que l’on se trouve au sud ou au nord de la rue Cathcart. Dans l’ancien centre-ville (nord), où les bâtiments s’élèvent généralement sur 10 étages, les pierres utilisées dans les constructions datent du début du siècle dernier. Celles employées dans le secteur dit contemporain (sud) remontent aux années 1950 et 1960, et s’amalgament à du verre la plupart du temps. « C’est entre autres le cas de la Place Ville Marie, contigüe au projet Altitude Montréal, qui comporte des basilaires en pierre remontant au milieu du 20e siècle, ainsi que du verre », explique Jean-Pierre Lagacé. Cela a donc forcé, en quelque sorte, l’usage de ces deux matériaux sur l’immeuble en devenir, au coin des rues Cathcart et University. Les autres portions de ces 10 mêmes étages présenteront des segments soit en verre, soit en pierres.
En revanche, le reste du gratte-ciel sera entièrement enveloppé de murs-rideaux, lesquels sont issus de la dernière génération des verres Low-E. Leurs performances inégalées, dit-on, permettent une réflexion appréciable des rayons ultraviolets (UV). Ce verre est transparent, contrairement aux autres, de type miroir, qui parent la majorité des immeubles modernes du centre-ville. « Pendant la période estivale, ces murs-rideaux réduiront considérablement les gains en chaleur causés par l’ensoleillement », de dire Jean-Pierre Lagacé.
Par ailleurs, le bâtiment comportera un système central dédié à la climatisation et au chauffage, ainsi que des installations permettant la récupération de chaleur à certains endroits dans l’immeuble, dont les salles électriques. La firme Nicolet Chartrand Knoll (NCK) a été retenue pour s’occuper du génie structural dans ce projet. Bouthillette Parizeau & Associés (BPA), ingénieurs-conseils, prend en charge l’ingénierie mécanique et électrique. Quant aux coûts des travaux, ils n’étaient pas disponibles au moment d’écrire ces lignes.
Cet article est paru dans l’édition du vendredi 8 juillet 2011 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !