Un avis d’expert sur la démolition de l’Hôpital de Baie-Saint-Paul

Communiqué

À la suite de la lettre reçue de M. Gilles Filion, ingénieur, à propos de la démolition de l'Hôpital de Baie-Saint-Paul et la relocalisation temporaire des services, le Centre de santé et de services sociaux (CSSS) de Charlevoix et l'Agence de la santé et des services sociaux de la Capitale-Nationale rendent public un premier avis d'expert sur les solutions proposées.

 

Cette analyse préliminaire provient de M. Jacques Paré, ingénieur chez LVM, une firme ayant participé aux études commandées par le CSSS de Charlevoix au cours des derniers mois, sur la résistance parasismique de ses hôpitaux. Cette firme a été mandatée il y a quelques jours, pour analyser la solution proposée par M. Filion de pomper l'eau sous l'Hôpital de Baie-Saint-Paul, ce qui permettrait d'éviter le risque de liquéfaction du sol en cas de séisme.

 

Les conclusions de cette première analyse

Dans sa lettre adressée au CSSS de Charlevoix, M. Paré précise d'abord que le rabattement de la nappe phréatique, soit le retrait de l'eau présente dans le sol sous l'hôpital, pourrait provoquer des tassements totaux ou différentiels variables sous le bâtiment existant. En d'autres mots, le pompage de l'eau, qui constitue une composante importante de la portance actuelle du sol, pourrait affaiblir le sol et avoir comme effet potentiel un enfoncement du bâtiment à des degrés variables d'un endroit à l'autre sous l'Hôpital.

 

Puis, on précise également que même en l'absence de liquéfaction, le sol pourrait quand même subir des tassements supérieurs à 50 millimètres (5 centimètres) sous l'effet d'un séisme important. Cela signifie que même si l'on pompe l'eau du sol, le bâtiment risque tout de même de s'enfoncer de plus de 5 centimètres, une fois de plus à des degrés variables d'un endroit à l'autre sous l'hôpital.

 

Cette solution ne peut donc, selon M. Paré, être retenue, puisqu'il existe un doute quant à sa viabilité et aux effets potentiels d'enfoncement du bâtiment à la suite du retrait de l'eau du sol.

 

Un deuxième avis demandé

L'Agence a toutefois demandé une deuxième analyse des solutions proposées par M. Filion. Cet avis a été demandé à des experts indépendants n'ayant pas participé aux études sur ce dossier. Lorsque les conclusions de ces analyses seront connues, elles seront communiquées à M. Filion ainsi qu'à la population de Charlevoix.

 

Entre-temps, le comité directeur tripartite poursuit ses travaux de planification de la relocalisation des services de l'Hôpital de Baie-Saint-Paul.

 

Les lettres reçues de M. Gilles Filion, ingénieur, le 27 septembre 2010 et le 13 octobre 2010, ainsi que la réponse de la firme LVM sont disponibles sur le site web de l'Agence (www.rrsss03.gouv.qc.ca).

 

Source : Gouvernement du Québec