L’arrondissement de Chicoutimi, à Saguenay, comptera 112 logements locatifs supplémentaires d’ici septembre 2013. Le promoteur Immoalis construira six immeubles qui les abriteront, au sein du projet baptisé Carrefour des Cygnes.
Pendant la première phase des travaux, qui s’est mise en branle à l’automne 2011, quelque 56 unités ont été aménagées dans trois bâtiments. Il a fallu quelques mois pour installer les infrastructures souterraines, après quoi, la construction des immeubles a débuté le 5 mars 2012. Presque tous les locataires ont pris possession de leur appartement en juillet et en septembre, car cette première phase est en réalité terminée.
Logements en demande à Saguenay
Saguenay a un besoin criant de nouvelles unités locatives, car le taux d’inoccupation des appartements y est de 1,4 % seulement. Dans ce contexte, pour pouvoir louer les premiers logements du Carrefour des Cygnes dès cette année, les concepteurs ont dû se synchroniser à la période de pointe (février à mai) pendant laquelle les locataires se cherchent un nouveau logement. Cela a exigé une planification sans faille du chantier, car côté échéancier, les concepteurs disposaient d’un temps beaucoup plus restreint qu’à l’accoutumée. Afin d’éviter les retards indus, du personnel supplémentaire a été mandaté pour accélérer la cadence des travaux, qui ont été pris en charge par l’entrepreneur Ger-Ro Construction.
La course contre la montre était d’autant plus sentie dans ce projet, en raison des nombreux défis qu’a présentés le site de construction, où il a notamment fallu excaver directement dans le roc sur une superficie d’environ 200 000 pieds carrés. En outre, à cause d’un dénivellement du côté ouest du terrain, il était essentiel d’y épandre dans la partie est les fragments de roc prélevés, pour que le tout soit de niveau. « Des 14 millions $ qui seront investis dans le Carrefour des Cygnes, près de 1 million a été requis pour exécuter les travaux d’excavation et de dynamitage, et pour installer des conduites souterraines », d’indiquer Carol Murray, ingénieur, copropriétaire et promoteur du projet chez Immoalis.
Un terrain posant des défis
Le terrain comportait également une surélévation d’une dizaine de mètres sur trois côtés. Pour pallier cette problématique, le groupe Les entreprises Alfred Boivin, qui s’est occupé du génie civil, a prévu des talus et remblais d’une hauteur raisonnable, question d’harmoniser le site aux terrains voisins. En ce qui a trait au génie civil, en structure, en mécanique et électrique des bâtiments, Immoalis a retenu les services d’Unigec.
Quant à la firme Les Architectes Associés, elle a conçu des immeubles dont l’isolation, qui a été bonifiée à la base, a permis de réduire la profondeur des fondations. Quatre des six immeubles auront un toit plat, tandis que deux comporteront une toiture en pente, pour atténuer la monotonie propre aux bâtiments qui se ressemblent. Tous compteront quatre niveaux.
Le projet comprend deux phases regroupant chacune trois immeubles identiques, dont deux abriteront 16 unités et le troisième, 24. Ils seront constitués d’une structure préusinée en bois et en acier, et les revêtements comporteront des panneaux en fibrociment agencés à d’autres en métal. Ces revêtements minimiseront la présence de joints.
Précisons que la seconde et dernière phase de ce projet pourrait démarrer cet automne. Les contrats des professionnels mandatés pendant l’étape initiale pourraient être reconduits. « Nous discutons actuellement de la possibilité de conclure des ententes de gré à gré », conclut Carol Murray.
Cet article est paru dans l’édition du vendredi 28 septembre 2012 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !