Malgré un contexte économique un peu moins favorable, l’industrie de la construction demeurera solide l’an prochain selon le document Perspectives 2024 publié par la Commission de la construction du Québec (CCQ).

L’activité devrait connaître une légère baisse de 3 % par rapport à l’année 2023, en demeurant tout de même au-dessus de la base des 200 millions d’heures travaillées, notamment en raison de la forte croissance du secteur industriel.

 

L’activité par secteur

Le secteur résidentiel sera encore une fois le plus touché par la baisse de l’activité prévue l’an prochain. Comme les mises en chantier ont connu une baisse en 2022 et 2023, le secteur diminuera à 32 millions d’heures, en recul de 12 %. Cependant, le besoin de logements forcera le secteur à remonter, lorsque le contexte économique se sera replacé.

 

Globalement, 114 millions d’heures travaillées sont prévues pour le secteur institutionnel et commercial, représentant un recul de 4,2 % par rapport à 2023. Les répercussions des taux d’intérêt élevés, du resserrement du crédit et de la hausse des coûts de construction se feront davantage ressentir en 2024, principalement dans le secteur commercial.

 

En 2024, le secteur industriel sera sur une bonne lancée et connaîtra une augmentation importante de 25 % de ses heures travaillées. La filière de batteries qui se développe au Québec est en grande partie responsable de cette augmentation.

 

Le secteur génie civil et voirie poursuivra sa croissance en 2024, où une nouvelle hausse de 3 % est attendue. Les heures travaillées atteindront 41 millions, notamment grâce aux projets de routes, d’infrastructures de transport et de construction de lignes électriques.

 

On parle donc globalement d’une prévision de 202 millions d’heures travaillées en 2024.

 

Main-d’œuvre recherchée

L’activité économique demeure à un niveau élevé, ce qui maintient la pression sur la demande de main-d’œuvre. À ce sujet, rappelons que la CCQ anticipe des besoins annuels d’environ 16 000 personnes d’ici à 2027, en moyenne.

 

Collaboration entre la CCQ et Hydro-Québec

Hydro-Québec a récemment présenté le Plan d’action 2035 – Vers un Québec décarboné et prospère qui vise à permettre la décarbonation tout en contribuant à la prospérité du Québec. La pénurie de main-d’œuvre en construction représente un défi de taille dans l’atteinte des objectifs de ce plan.

 

C’est pourquoi la CCQ et Hydro-Québec ont l’intention de travailler plus étroitement, afin de raffiner les analyses sur l’estimation des besoins de main-d’œuvre liés aux grands projets et de mettre en place des mesures pour soutenir leur réalisation.

 

Rappelons qu’Hydro-Québec a annoncé des investissements en pérennisation des actifs et en développement de projets de l’ordre de 150 G$ d’ici 2035.

 

Source : Commission de la construction du Québec