Un centre de loisirs tout neuf pour Les Lambertois

Michel De Smet

Cet été, les résidents de Saint-Lambert, sur la rive sud de Montréal, pourront bénéficier de leur tout nouveau centre de loisirs. « En principe, les travaux auraient dû se terminer au 31 mars, mais nous avons éprouvé certains problèmes impliquant notamment des négociations avec Hydro-Québec pour le déplacement de poteaux électriques présents sur le chantier, ce qui nous a fait prendre du retard », mentionne Philippe Brunet, maire de Saint-Lambert.

Ce dernier souligne que la construction d'un nouveau centre de loisirs était rendue nécessaire du fait que les bâtiments de l'ancien centre, dont la démolition a été réalisée au cours de l'été 2010, dataient des années 1960. De plus, la Ville souhaitait regrouper tous ses services culturels, communautaires et sportifs sous un même toit.

Les travaux de construction ont débuté à la fin septembre 2010 à la suite de l'octroi à l'entrepreneur général Kingston Byers d'un contrat de 11,3 millions $. La firme d’ingénieurs Genivar et le bureau Leclerc Architectes se sont partagés par ailleurs des honoraires professionnels pour un montant de 700 000 $.  Il est à noter que 6,1 millions $ de la facture totale sont assumés par le Fonds Chantiers Canada-Québec, et qu’environ le tiers de l'investissement restant est pris en charge par la Ville.

Il aura d'abord fallu procéder à la démolition de l'ancien centre dont la façade principale est située rue Lespérance, une opération qui fut complétée au cours de l'été dernier. « On a toutefois conservé la piscine et l'aréna. La nouvelle construction, d'une superficie totale de 4 200 m2, compte deux étages et un sous-sol, ce dernier étant réservé à des espaces de rangement. Nous avons fait aménager de nouveaux vestiaires, un gymnase, trois salles de sport, quatre salles multifonctionnelles, divers locaux de répétition et un vaste atrium qui fait le lien entre ces différents espaces », poursuit le maire.

 

Intégrer l'ancien au neuf

 

Le projet aura présenté un défi particulier pour les architectes : « Les bâtiments qui ont été préservés de la destruction, ont dû être intégrés à l'ensemble des nouvelles constructions. Par conséquent, il a fallu procéder à la mise aux normes de ces structures qui ont parfois plus d'une quarantaine d'années d'existence. À cette époque, le calcul de charge de neige était très différent d'aujourd'hui », explique Étienne Pelletier, architecte chez Leclerc Architectes.

À titre d'exemple, bien que la piscine ait été conservée, l'entrepreneur aura dû consacrer trois semaines au cours de ce mois de février pour solidifier la structure du toit de la piscine afin de répondre ainsi aux normes actuelles du Code de construction du Québec.

Le bureau d'architectes ainsi que Genivar ont également été associés dans le choix de mesures éconergétiques telles que l'utilisation d'appareils à faible débit d'eau, de lumières à haut rendement énergétique et, surtout, l'implantation d'un système géothermique pour le chauffage et la climatisation.

« Fin mars, tous les travaux extérieurs devraient être complétés. Il restera alors à installer les cloisons,  puis à compléter l'ensemble des travaux de finition. Après quoi, il s'agira de disposer tous les équipements afin que tout soit fin prêt pour l'été », conclut Philippe Brunet.