Le complexe du carnaval de Québec est en chantier

Après des négociations échelonnées sur près d’une décennie, la construction du complexe multifonctionnel du Carnaval de Québec s’est finalement amorcée en avril dernier, sous la direction de Constructions Richard Arsenault. Les quelque 40 employés permanents du Carnaval, jusqu’ici éparpillés dans plusieurs édifices du secteur Limoilou, seront donc enfin réunis sous un même toit à compter de l’automne prochain. Le futur bâtiment, d’une superficie de 57 000 pieds carrés, sera situé au 205, boulevard des Cèdres, également dans Limoilou.

« Actuellement, les services administratifs et l’atelier de fabrication sont logés dans deux immeubles de la rue Joly, alors que nos chars allégoriques ainsi que différentes pièces de décor sont entreposés à quatre endroits différents, rapporte Jean Pelletier, directeur général du Carnaval de Québec. On estime que le regroupement de nos divers services dans un même édifice, mieux adapté à nos besoins, se traduira par des gains d’efficacité et des économies d’échelle. »

Il ajoute que le nouvel atelier, plus vaste et mieux organisé, permettra à l’organisation du Carnaval d’augmenter d’environ 30 % sa capacité de production et, ainsi, d’accroître de façon appréciable la part de ses revenus autonomes par la réalisation de contrats externes. « Les différents corps de métiers qui œuvrent à l’atelier profiteront d’un environnement plus adéquat avec chambre de peinture, salle de sablage et pont roulant », précise-t-il.

L’atelier de même que l’espace d’entreposage occuperont l’arrière de l’édifice. Pour permettre notamment l’entreposage des chars allégoriques, leur hauteur libre sera d’environ 20 pieds. Quant aux services administratifs, ils seront logés à l’avant du complexe et seront répartis sur deux niveaux. Le tout sera contenu au moyen d’une structure d’acier et habillé de panneaux de fibrociment et d’acier émaillé. Fait à noter, les panneaux de fibrociment seront colorés de blanc éclatant et de différents tons de bleu rappelant les teintes de la banquise.

Un aménagement paysager de bon goût complètera les nouvelles installations. Comme le mentionne l’architecte Jacques Beaudet, de la firme Beaudet Faille Normand de Québec, le bâtiment mettra en œuvre certaines mesures d’efficacité énergétique, sans toutefois briguer de certification environnementale.

« Pour ce qui est de la résistance thermique de l’enveloppe, le bâtiment respectera les normes en vigueur, sans plus, note-t-il. Par contre, on a opté pour des appareils d’éclairage moins énergivores, tandis que certains locaux seront chauffés au gaz, une source d’énergie émettant moins de gaz à effet de serre. »

Il précise que ces appareils ont été spécifiés par le Groupe Méconair et que la réalisation des plans de la structure a été confiée au Groupe-conseil Sid, de Québec, qui s’est également occupé du volet génie civil.

Mentionnons en terminant que le projet, qui nécessite un investissement total de 6,5 millions $, a profité de plusieurs sources de financement, notamment du ministère des Affaires municipales, qui lui a accordé une subvention de 729 720 $ dans le cadre du Programme d’infrastructures Québec-municipalité. Le Bureau de la Capitale-Nationale et le ministère du Tourisme lui ont également versé chacun la somme de 300 000 $, tandis que la Ville de Québec lui a consenti un prêt sans intérêt de 1,5 million $, remboursable sur 15 ans, en plus de lui céder deux terrains et un bâtiment d’une valeur estimée à 1,4 million. À cela, s’ajoutent d’autres sommes provenant de différentes instances, pour un total de 350 000 $. Quant au Carnaval de Québec, sa contribution au projet s’élève à 1,9 million $.