Après plusieurs rebondissements, le Complexe sportif Chambly ouvrira enfin ses portes au cours du long congé de la fête du Travail. Le projet, qui représente un investissement global de 15 millions $, comprend la construction d’un bâtiment d’environ 90 000 pieds carrés. Celui-ci logera notamment une vaste mezzanine, 12 vestiaires et trois patinoires.
Les visiteurs y trouveront en outre un vaste hall d’entrée, des locaux commerciaux et une aire de restauration. Entièrement vitrée et nichée dans la mezzanine, cette aire de restauration s’avancera entre les patinoires et offrira une vue plongeante sur les événements sportifs qui s’y dérouleront. À l’extérieur, l’architecte Patrice Gamache, de Saint-Bruno, a également prévu faire la part belle à la fenestration, misant sur le vitrage pour alléger l’imposante structure.
Les travaux, qui se sont amorcés en novembre dernier, sont déjà bien avancés. À l’heure actuelle, les équipes de Syscomax procèdent à l’installation des équipements mécaniques. « Selon notre échéancier, ils seront mis en marche dès le retour des vacances de la construction, précise Daniel Robitaille, gestionnaire pour Syscomax, la société qui est à la fois promoteur et maître d’œuvre du projet. Une période de rodage est prévue avant la mise en service des installations. »
Un système de réfrigération vert et novateur
Il signale que le système de réfrigération mis en place à Chambly en est à ses premiers pas au Québec. Il s’agit d’une technologie importée du Danemark faisant appel au dioxyde de carbone (CO2) comme réfrigérant. Contrairement aux CFC, le CO2 n’entraîne aucun effet délétère sur la couche d’ozone. De plus son potentiel de réchauffement climatique est négligeable par rapport aux autres gaz à effet de serre.
Ce système contribuera en outre à réduire la consommation énergétique du bâtiment et, du coup, la facture d’énergie de ses exploitants. Le système est en effet conçu de manière à récupérer la chaleur rejetée par les installations de réfrigération. La chaleur ainsi récupérée est réutilisée pour chauffer les aires intérieures du bâtiment. Autre exemple de mesure écologique : toutes les glaces seront éclairées aux diodes électroluminescentes (DEL), une première en sol québécois.
« En plus, toute la structure d’acier apparente sera peinte en blanc, ce qui diminuera également les besoins en éclairage artificiel et, par conséquent, la consommation énergétique de l’ensemble, ajoute Daniel Robitaille. Ces décisions auront d’autant plus d’impact que le complexe abritera une patinoire de plus. Au départ, on en prévoyait deux patinoires, même si la planification initiale autorisait jusqu’à quatre glaces. On a finalement statué sur trois glaces. »
Historique du projet
On se souvient que le projet, initialement porté par le promoteur Yannick Gaucher, avait été accepté par la Ville en décembre 2009, après plus de 12 mois de négociations. La frilosité économique ambiante n’a pas été favorable au promoteur, qui a abandonné le projet. « On a entamé des démarches l’été dernier avec la Ville et à l’automne, l’entente était scellée », souligne le porte-parole de Syscomax.
Selon cette entente, un bail emphytéotique autorise le promoteur à construire sur les terrains de la Ville. Dans 99 ans, les bâtiments seront rétrocédés à la municipalité qui pourra décider de les conserver ou de les vendre. La Ville, qui reste propriétaire des terrains, percevra des taxes qui seront réinvesties dans la municipalité.
Cet article est paru dans l’édition du mardi 5 juin 2012 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !