Projet résidentiel haut de gamme qui mise sur les préceptes du développement durable, LUNIQUE proposera 56 unités de copropriété bâties sur une structure existante, mais complètement rénovée. Ses concepteurs ont envisagé divers scénarios avant de choisir cette option, laquelle est finalement apparue viable et écologique. Le projet a impliqué des défis architecturaux non négligeables, qui ont fait appel à l’audace et à une bonne dose d’imagination.
Construit dans les années 1950, le bâtiment actuel situé au 2050 René-Lévesque Ouest à Québec, abritait le centre de recherche Biovie. Auparavant, L’Unique compagnie d’assurances générales occupait les lieux. Il compte quatre étages en béton, sur lesquels deux autres en acier ont été ajoutés au milieu des années 1970. Sa conversion en unités de copropriété impliquera la démolition du parement extérieur, jusqu’à ce qu’il ne reste que le squelette. Son nouvel habit sera constitué d’un mur-rideau en verre triple dalle à dalle, c’est-à-dire qu’il s’arrêtera sous chacune d’elles, pour se poursuivre sur leur partie supérieure. « Nous voulions ainsi réduire au minimum la transmission du bruit entre les appartements », indique Dany Blackburn, architecte PA LEED et responsable d’élaborer les plans et devis du projet. Les concepteurs souhaitent ainsi atteindre un indice de transmission du son (IST) élevé.
Le mur-rideau permettra également une luminosité maximale jusqu’au centre des unités projetées. « L’apport suffisant en lumière constituait le principal défi des travaux à venir, compte tenu de la forme carrée du bâtiment », de dire Dany Blackburn. Sa vocation initiale n’avait rien à voir avec celle d’un immeuble résidentiel. Pour accroître encore davantage l’ensoleillement à l’intérieur, il a aussi fallu prévoir l’installation de panneaux ouvrants, sans compter des balcons de type loggia.
Le projet visait initialement une certification LEED, mais l’idée a été écartée par la suite. N’empêche, l’un de ses points forts consiste à recycler un bâtiment. En outre, la climatisation et le chauffage seront assurés grâce à des puits de géothermie. La société immobilière CASOT (de Québec), qui a mis en œuvre le projet au coût de 15 millions $, a développé une expertise dans ce domaine. Elle a donc décidé d’aller de l’avant avec cette source d’énergie. Un chauffage d’appoint à l’électricité est également prévu. Notons aussi que les peintures appliquées sur les murs intérieurs seront exemptes de composés organiques volatils (COV).
Par ailleurs, l’immeuble comportera une toiture végétale sur la dalle du stationnement souterrain, lequel comprendra des bornes d’alimentation pour véhicules électriques. Cette dalle, sur laquelle reposait naguère une aire de stationnement extérieur asphaltée, sera démolie et refaite. Sa surface accueillera désormais un aménagement paysager.
LUNIQUE couvrira une superficie de 90 000 pieds carrés (excluant le sous-sol) et comptera six étages. Les appartements offriront en moyenne entre 1 200 et 1 400 pieds carrés mais des superficies plus petites ou plus grandes seront aussi disponibles. La construction devrait commencer au début du mois d’avril pour se terminer un an plus tard. Outre la firme d’architectes ABCP Architecture, qui est mandatée dans ce projet, la firme d’ingénierie en structure BPR y participera ainsi que GENECOR Experts-Conseils, qui se chargera des volets mécanique et électrique. L’entrepreneur Les Constructions Béland & Lapointe assumera quant à lui la gérance de construction.