Industrie de la construction : un repli anticipé pour 2023

L'activité dans l'industrie de la construction aura atteint un sommet historique en 2022, avec 210 millions d'heures travaillées, en hausse de 7 % comparativement à l'année 2021.

Bien qu'un repli soit attendu en 2023, l'activité demeurera élevée, avec un total prévu de 202 millions d'heures travaillées. Cette diminution de 4 % s'explique notamment par la conjoncture économique et la fin d'importants chantiers.

Activité économique par secteur

Le secteur Génie civil et voirie aura encore fort à faire en 2023 en ce qui touche aux travaux de routes et d'infrastructures, malgré un ralentissement de l'ordre de 5 %. Cette variation est notamment due à la fin d'importants chantiers, donc celui de la Romaine par Hydro-Québec.

L'annonce de projets touchant le secteur Industriel, notamment la construction d'une nouvelle usine de pâtes et papiers de Produits Kruger ou encore les travaux visant la décarbonisation des activités de Rio Tinto à Sorel-Tracy, permettra à celui-ci de rester stable, et ce, malgré une baisse des investissements attendue, qui s'explique par le ralentissement économique.

Après une année record, le secteur Institutionnel et commercial subira un ralentissement. La hausse graduelle des taux d'intérêt, amorcée au mois de mars, en est la principale cause. Dans l'ensemble, le recul attendu est de 3 %, avec 114,5 millions d'heures travaillées prévues.

Il en va de même pour le secteur Résidentiel, qui sera le plus touché en 2023, avec une baisse de 7 % par rapport à l'année précédente. Cependant, le tout pourrait n'être que de courte durée, car les besoins sont encore très importants en matière d'habitation. À court terme, le secteur Résidentiel ralentira et devrait atteindre 39 millions d'heures travaillées en 2023, mais une forte reprise est à prévoir après la stabilisation des taux d'intérêt.

Activité régionale

Cette année, toutes les régions ont connu une forte augmentation de leur volume de travail. L’an prochain, quatre régions éviteront le rouge, dont le Bas-Saint-Laurent — Gaspésie, l’Estrie, la Mauricie — Bois-Francs ainsi que la Baie-James.

Pour l’an prochain, le recul le plus marqué sera ressenti dans la région de la Côte-Nord, qui verra cette année la fin de deux projets majeurs : celui de la Romaine, qui a lieu depuis 2009, ainsi que la ligne électrique Micoua-Saguenay. Le ralentissement sera de l’ordre de 26 %. Cependant, le projet éolien Apuiat, à Maliotenam, prendra de la vigueur, d’une valeur de 600 M$.

Source : Commission de la construction du Québec