Lors d'une conférence de presse conjointe tenue à Montréal aujourd'hui, des représentants de l'Association de la construction du Québec (ACQ) et de l'Association provinciale des constructeurs d'habitations du Québec (APCHQ) ont rappelé aux syndicats que leur menace de déclencher une grève générale le 30 août prochain était totalement injustifiée.
Pour Éric Cherbaka, directeur général de la Division membres et industrie de l'APCHQ, l'approche syndicale tend vers une uniformisation des conditions dans tous les secteurs de l'industrie, sans tenir compte des réalités et des défis propres à chacun : « Nous comprenons la volonté des syndicats de préserver les conditions acquises au fil des ans. Par ailleurs, l'autonomie des secteurs de la construction et leur capacité à négocier en fonction de leurs réalités propres sont aussi des gains historiques qu'il faut préserver. Pour nous, il en va de l'existence même du secteur résidentiel. »
Du côté de l'ACQ, on blâme le manque de transparence des syndicats : « Nous avons demandé aux porte-parole de l'Alliance syndicale d'informer les travailleurs sur l'état actuel des négociations. Des progrès importants ont été réalisés sur plusieurs points en litige et nous croyons que les 146 000 salariés de la construction doivent savoir ce qui se dit à la table de négociation, depuis plus de huit mois, afin qu'ils puissent se faire une idée claire et précise des enjeux du présent cycle de négociations », a déclaré Lyne Marcoux, négociatrice en chef de l'ACQ.
Soulignons que ces deux associations patronales, l'ACQ et l'APCHQ, représentent plus de 80 % de l'activité globale dans l'industrie de la construction. « L'échéance du 30 août n'a pas sa raison d'être. Bien sûr, nous voulons tous arriver à des ententes dans les meilleurs délais, mais l'Alliance syndicale a créé une pression inutile en annonçant la grève », ajoutent de concert les deux porte-parole.
Source : ACQ et APCHQ