Thetford Mines a récemment amorcé d’importants travaux sur son territoire. Cela permettra, à terme, la mise aux normes des infrastructures qui servent à l’approvisionnement en eau potable. Les opérations prévues, dont le coût total est établi à 70 millions $, sont financées aux trois quarts par les gouvernements fédéral (Plan d’action économique du Canada) et provincial (Plan québécois des infrastructures – PQI). L’autre portion est assumée par la Ville de Thetford Mines.
Avant d’entamer les travaux, la municipalité devait d’abord trouver une autre source d’alimentation en eau potable. Le lac à la Truite, qui fournit la précieuse ressource aquifère à quelque 22 000 personnes, est devenu trop petit pour suffire à la demande. Après plusieurs années d’efforts ponctuées de démarches complexes et ardues, le Grand lac Saint-François a finalement été l’option retenue. « En 2009, nous en sommes arrivés à un accord de principe avec le ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs, confirmant ainsi le choix de ce plan d’eau », précisait en décembre dernier Olivier Grondin, directeur des travaux publics, du génie et de l’environnement à la Ville de Thetford Mines.
Les travaux sont officiellement commencés depuis le 22 novembre 2010. Leur terminaison est prévue en 2013. Ils se dérouleront en plusieurs lots, dont le premier vient d’être complété, à savoir l’installation d’une conduite d’amenée souterraine par forage dirigé, laquelle assurera une prise d’eau brute à même le lac. Le tuyau en question mesure 30 pouces de diamètre et s’étend sur 500 mètres. Il sera enfoui sous la rive du lac, et il alimentera une station de pompage qui sera construite à proximité. Cette première étape du projet, qui a connu un succès sur toute la ligne, était à la fois importante et risquée. « Si nous avions dû faire face à des obstacles, par exemple du roc, cela aurait grandement compliqué les choses », indique pour sa part Alexandre Meilleur, responsable du volet génie et environnement à la Ville de Thetford Mines.
Parmi d’autres travaux majeurs à venir, une conduite d’adduction en fonte, qui mesurera 24 pouces de diamètre et parcourra 15 kilomètres, reliera la station de pompage à une usine de filtration. Celle-ci constitue l’élément central des installations à être mises en place. La firme d’architectes Lemay/Côté assume l’élaboration des plans et devis du bâtiment, tandis que Roche groupe-conseil s’occupe des considérations liées à l’ingénierie.
Les appels d’offres pour la construction seront vraisemblablement lancés en février 2011. Les travaux, qui s’étaleront sur une période de 18 mois environ, devraient débuter à la fin de l’été prochain. Soulignons que la technologie conventionnelle du traitement des eaux dans cette usine, proposée par la compagnie John Meunier, fonctionnera selon deux procédés principaux : par décantation (Actiflo) et par filtre à sable. Précisons qu’une seconde conduite d’amenée de 5 kilomètres devra en outre être installée, question d’assurer la jonction entre l’usine de filtration et le système d’aqueduc de la Ville.
Roche agit à titre de consultant principal dans ce projet. Il est secondé par la firme SNC-Lavalin. Outre les principaux mandats attribués, ou qui sont en voie de l’être, plusieurs autres restent à venir. Rappelons que les secteurs de Robertsonville et Pontbriand sont également concernés par ces travaux majeurs. Une fois qu’ils seront terminés, les résidents bénéficieront, eux aussi, d’une meilleure eau de consommation grâce à ces nouvelles infrastructures.