Lancement de la Coalition Champlain en chantier : QUAND ?

C’est à la Chambre de commerce et d’industrie de la Rive-Sud qu’a été officiellement dévoilée la Coalition Champlain en chantier : QUAND ? Qui fera pression auprès du gouvernement fédéral pour la mise en chantier immédiate d’un nouveau pont Champlain. M^e Martin Fortier, président de la coalition, et M. Jacques Olivier, porte-parole, ont profité de l’occasion pour expliquer les efforts de mobilisation publique qu’entend mettre en œuvre la Coalition.

Lors de l’événement, d’autres partenaires ont été dévoilés. C’est le cas de l’agglomération de Longueuil, la CRÉ de l’agglomération de Longueuil, le Réseau de transport de Longueuil (RTL), la Table des préfets et des élus de la coursonne Sud, la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, la Communauté métropolitaine de Montréal, le Conseil du patronat du Québec, la Fédération des chambres de commerce du Québec, l’Association du camionnage du Québec, CAA-Québec et Groupe Robert.

Un « poumon économique asphyxié »

M. Olivier a profité de la rencontre médiatique pour expliquer les motifs favorables derrière une telle coalition en expliquant les trois centres d’intérêt majeurs en faveur de la construction d’un nouveau pont. D’une part, il y a le facteur économique. Selon le porte-parole, « le pont Champlain est le poumon économique du grand Montréal. Sans lui, le commerce est grandement amputé ». Ensuite, on fait ressortir l’importance du pont Champlain pour le développement du transport en commun. « Sur le pont Champlain, il y a des voies réservées aux autobus, et on en a besoin pour le transport des usagers et de la main-d’œuvre », de dire l’ancien maire de Longueuil. Finalement, on aborde la question du transport des marchandises entre Montréal et la Rive-Sud : « C’est le seul pont qui n’a aucune restriction pour le transport des marchandises. Effectivement, de lourdes restrictions par rapport au poids des véhicules sont en vigueur pour le pont Mercier, on interdit le transport économique sur le pont Victoria, on ne permet pas à tous les types de marchandises d’être véhiculés dans le pont-tunnel L.-H.-Lafontaine et le pont Jacques Cartier nous amène directement sur la rue Sherbrooke. »

M. Olivier affirme que « le poumon économique est asphyxié lorsque des études menées par des ingénieurs nous démontrent que la durée de vie du pont est d’encore 10 ans au maximum, même en effectuant des réparations ». La Coalition demande surtout d’avoir d’ici la fin du mois de juin un bureau qui mettra en branle la réalisation des plans et la mise en œuvre des voies d’accès pour le nouveau pont. La Coalition prévoit démarrer le plus clair de ses opérations dès la fin de la campagne électorale actuelle : « Nous sommes en précampagne. Au lendemain du 2 mai, nous allons vraiment lancer notre campagne pour démontrer qu’on a besoin immédiatement d’un nouveau pont Champlain et nous allons demander des comptes à ceux qui auront été élus », nous a mentionné M. Olivier.

Un plan d’entretien inutile

Lorsqu’on questionne le porte-parole sur le plan d’entretien actuel prévu par le gouvernement fédéral, il esquisse une grimace : « Le plan d’entretien qu’ils ont annoncé est un plan qui nécessite de fermer le pont pour être mis en pratique. Autrement, ils ne peuvent pas dépenser plus de 30 millions $ à la fois en réparations pour que le pont reste ouvert. De toute façon, même en faisant la réfection du pont, on n’augmentera sa durée de vie que de 5 ou 10 ans. Et comme ça prend 10 ans pour construire une nouvelle structure, la réfection devient inutile. En plus, procéder à une autre étude de faisabilité est futile. Ceux qui ont besoin d’une étude pour savoir qu’on a besoin d’un nouveau pont sont dans un autre monde ! »

La PJCCI reste prudente

Du côté de la société Les Ponts Jacques Cartier et Champlain incorporée (PJCCI), on n’a pas voulu commenter l’officialisation de la coalition en préférant laisser le dossier au gouvernement fédéral. On nous a cependant assuré que tout était mis en œuvre pour que le pont demeure sécuritaire : « C’est une question qui relève du gouvernement fédéral  et, à cet égard, nous ne sommes pas au cœur de ce débat. Ce qui est très important pour nous, c’est que les usagers de la route sachent que le pont est sécuritaire et que tout a été mis en œuvre pour s’assurer qu’il le demeure pour les 10 prochaines années. »

La coalition a mis en ligne un volet web qui leur permettra de présenter leurs actions au grand public.