Selon les plus récentes données de la Commission de la construction du Québec (CCQ), les femmes représentent 3,8 % de la main-d’œuvre active de la construction.
Ce sont près de 7 500 femmes qui ont travaillé sur les chantiers en 2023, soit 250 de plus qu’en 2022. Elles ont également été plus nombreuses que jamais à entreprendre une carrière dans l’industrie, représentant 9,5 % de l’ensemble des nouvelles entrées.
Le nombre d’entreprises embauchant des femmes a aussi atteint un sommet en 2023 alors que 16,2 % d’entre elles comptent au moins une travailleuse.
La représentation des femmes demeure toutefois marginale dans la plupart des corps de métiers, à l’exception de trois métiers et d’une occupation qui atteignent au moins 10 % de présence féminine, soit :
- Peintres (26,3 %)
- Calorifugeuses (10,7 %)
- Plâtrières (10,2 %)
- Arpenteuses (10,0 %)
Bien que ces statistiques soient encourageantes, toutes les parties prenantes reconnaissent les défis persistants que ces travailleuses rencontrent. Elles sont d’ailleurs nombreuses à abandonner l’industrie de la construction; les principaux motifs d’abandon sont le climat de travail, la conciliation travail famille et les difficultés d’exercice du métier.
Un nouveau programme d’accès à l’égalité dès 2024
La CCQ mènera prochainement des travaux avec ses partenaires afin d’adopter un nouveau Programme d’accès à l’égalité des femmes dans l’industrie de la construction (PAEF). À terme, l’objectif est de proposer des solutions qui permettront de contrer les facteurs d’abandon des femmes et d’aller plus loin en matière d’attrait, de rétention, de développement du parcours et de l’amélioration du climat de travail.
« En cette Journée internationale des droits des femmes, je souhaite réaffirmer l’engagement de la CCQ à agir pour que les femmes qui ont choisi et choisissent les métiers et occupations de la construction puissent s’épanouir et contribuer pleinement à bâtir le Québec », a déclaré Audrey Murray, présidente-directrice générale de la CCQ.
« Les prochaines années annoncent une croissance économique élevée et nous avons besoin d’une main-d’œuvre compétente, en nombre suffisant. Pour relever ce défi, la CCQ travaillera en concertation avec les associations syndicales et patronales, les entreprises et les leaders de la diversité afin de bâtir un nouveau PAEF audacieux pour que les chantiers de construction offrent un environnement inclusif et sain. »
Une des premières étapes de ces travaux consiste en le déploiement d’un sondage auprès des travailleuses actives et ayant quitté l’industrie afin de mieux comprendre les facteurs de maintien en emploi et d’abandon, de même que les mesures à mettre de l’avant pour augmenter leur contribution à bâtir le Québec. Les constats de cette étude serviront à alimenter la prochaine mouture du PAEF. Dans un second temps, les entreprises seront également sondées afin de tenir compte de leur point de vue.
Source : CCQ