Le Liguori sortira de terre dans Villeray

Marie Gagnon

Les Montréalais pourront dorénavant associer le nom Van Houtte au domaine de l’immobilier. L’entreprise familiale, bien connue pour ses cafés, s’associe avec firme SOGEDIM pour bâtir Le Liguori, un complexe d’appartements en copropriété qui sortira de terre dans Villeray, à l’angle de la rue Lajeunesse et du boulevard Crémazie. Le projet, qui comprend la construction de 211 unités d’habitation, nécessitera un investissement de 80 millions $ de la part des partenaires.

 

Le Liguori, qui sera construit au cœur du futur Quartier V, inclura à terme, outre les logements en copropriété, une coopérative d’habitation et des bureaux. Le projet, à l’étude depuis 2007, est développé en collaboration avec le service d’urbanisme de la Ville de Montréal et implique le redéveloppement de l’ensemble immobilier des pères Rédemptoristes, situé sur un terrain de 12 693 mètres carrés.

 

Le projet ayant une vocation durable, ses promoteurs visent notamment la certification LEED de base. Il a été convenu de conserver l’église Saint-Alphonse d’Youville, tandis que la salle paroissiale et le monastère seront convertis en coopérative d’habitation. Les copropriétés seront pour leur part érigées sur un lot vacant. Le complexe mettra à la disposition des résidents divers services et installations de loisir, dont une piscine, un gymnase, un spa, un billard et même un atelier pour vélo. Un espace vert de 1 400 mètres carrés sera également aménagé sur le site.

 

« Il est trop tôt pour prédire à quelle date le chantier sera lancé, les ventes n’ont débuté que vendredi dernier, mentionne Pascal Selam, chargé de construction pour Van Houtte. Par contre, si les ventes se déroulent comme prévu, les travaux pourraient débuter vers la fin juin. Comme il faut compter environ 15 mois pour la construction, le Liguori pourrait accueillir ses premiers occupants à la fin de l’été 2012. »

 

Les plans et devis n’en sont d’ailleurs qu’à l’étape préliminaire, sous la direction de l’architecte Gilles Huot, de la firme GHA Architecture et développement durable. Ce dernier s’est adjoint à cet effet les services des professionnels d’AEdifica, pour la mécanique et l’électricité, et de ceux de BES, pour les travaux de structure et de génie civil. Quant aux travaux de construction proprement dits, ils seront réalisés par la firme PHI Construction.

 

Il est toutefois acquis que l’immeuble, qui sera construit en une seule phase, affichera une superficie totale de 45 000 pieds carrés répartie sur huit étages, et sera desservi par trois ascenseurs. À l’intérieur, les occupants trouveront des logements luxueux, dotés de cuisines modernes avec comptoirs de quartz et armoires de stratifié. Les planchers seront de bambou, une ressource rapidement renouvelable. Des colonnes et des plafonds de neuf pieds de haut, en béton exposé, accentueront le caractère contemporain des lieux.

 

Sur le plan architectural, le bâtiment se distinguera par sa structure de béton et un revêtement de maçonnerie et de pierre. L’enveloppe sera percée de fenêtres immenses, dans les limites du plan d’urbanisme, et animée de balcons et de loggias. Parmi les mesures durables qui seront mises en œuvre, on note, sur le plan de l’efficacité énergétique, une isolation supérieure, des fenêtres éconergétiques et des luminaires à haut rendement. « On installera également une toiture blanche, pour contrer l’effet d’îlot de chaleur, précise Pascal Selam. Des mesures pour réduire la consommation d’eau, comme des sanitaires à faible consommation et des robinets à faible débit, sont également prévues. »