Après avoir complété son Programme d’infrastructure du savoir, qui a impliqué des travaux majeurs dans plusieurs de ses centres de recherche, l’Université McGill complète maintenant un Programme de mise à niveau académique et de recherche. Plusieurs installations dédiées à ces fins datent d’une autre époque. Il était devenu impératif d’y effectuer d’importants travaux de rénovation et d’agrandissement. Cette institution d’enseignement supérieur deviendra ainsi plus compétitive, attirera et retiendra davantage d’étudiants, et répondra aux exigences des chercheurs qui souhaitent travailler dans des environnements ultramodernes.
L’un des bâtiments visés par ce programme, soit l’Institut neurologique de Montréal, devra être aménagé lors d’une seconde et dernière phase, après avoir fait l’objet d’un agrandissement pendant une première phase qui a débuté en 2006. Celle-ci a été complétée l’automne dernier. Elle a impliqué des travaux d’excavation dans le roc, pour pouvoir construire un bâtiment dont près de cinq des neuf étages seront souterrains. Cela a entraîné des coûts de construction additionnels totalisant plusieurs millions de dollars. « Nous ne pouvions construire en hauteur, en raison d’un règlement de zonage qui empêche tout empiètement sur le Mont-Royal », d’expliquer Robert Stanley, directeur de la gestion de projets à l’Université McGill. Le bâtiment en béton couvrira 75 000 pieds carrés et accueillera un centre d’imagerie cérébrale.
Les deux derniers étages sont dédiés aux salles mécaniques. « Nous en avons aménagé deux autres pendant la phase I. Il reste l’équivalent d’environ cinq étages à compléter durant la phase II », d’indiquer Jean Ouellet, gestionnaire de ce projet. Des espaces cliniques reliés à l’Institut y prendront notamment forme. Deux groupes électrogènes sont également prévus pour desservir l’Institut et l’Hôpital neurologique de Montréal, qui sont intimement liés, ainsi que des laboratoires de recherche équipés à la fine pointe de la technologie.
« La haute précision de la nouvelle instrumentation en laboratoire exige, entre autres, des infrastructures d’immeubles capables d’y maintenir stables la température et le taux d’humidité », précise Robert Stanley. Les aménagements devraient commencer cet automne et être complétés en janvier 2014. Cet échéancier est conditionnel à la confirmation du financement permettant d’entamer les travaux. Au final, la réalisation des deux phases du projet aura coûté 54 millions $.
Démantèlement d’un labyrinthe
Autre bâtiment investi : le pavillon Samuel-Bronfman. Construit en 1971, il abrite la faculté de gestion. Ses sept niveaux font actuellement l’objet de réfection majeure. Le cinquième, dont le coût des travaux s’élève à 5 millions $, est le prochain à figurer sur la liste. Son design architectural sera complété à l’automne prochain, et l’appel d’offres pour mandater un entrepreneur sera publié en janvier 2013. Si tout se déroule comme prévu, les travaux devraient commencer en avril de la même année.
« Ces travaux ne devraient pas comporter d’éléments de surprise, par exemple la découverte d’amiante, qui retarderait le déroulement des opérations », précise Donald Nycklass, gestionnaire du projet. L’essentiel des rénovations consiste à réaménager les bureaux des étudiants au doctorat, ceux des professeurs débutants et d’expérience, les laboratoires de recherche et les salles de cours. Ces dernières seront équipées d’outils multimédias. Les locaux des différents services, par exemple la comptabilité et l’administration, nécessitent également d’être réorganisés afin d’en optimiser les espaces. « Cet étage est sens dessus dessous. Il ressemble à un labyrinthe. Les visiteurs et les étudiants ont de la difficulté à s’y retrouver », d’ajouter Donald Nycklass.
Un tunnel centenaire
Le tunnel de services Duff, qui dessert le pavillon Duff, l’Institut et l’Hôpital neurologique de Montréal, doit aussi être refait. Initialement conçu pour assurer la distribution de la vapeur, il permet également d’acheminer l’électricité depuis plusieurs décennies. « Construit il y a plus de 100 ans, ce tunnel tombe en ruine. Il est en outre congestionné au point d’être difficile d’y accéder pour procéder à son entretien », de dire Robert Stanley. Cet obstacle présente des risques pour la santé et la sécurité des occupants de l’Université McGill, ainsi qu’aux personnes affectées à la maintenance de ce tunnel.
Pour assurer une alimentation fiable en énergie, il faudra creuser un nouveau tunnel en-dessous de l’existant, à une profondeur d’environ 30 pieds. Le forage nécessitera au moins une année de travail, car la longueur à parcourir avoisine les 400 pieds. Cette intervention, qui nécessitera environ 12 millions $, devra être réalisée en plusieurs lots, dont un pour installer des conduites d’alimentation et un câblage neufs. Tout doit être fait en maintenant les services fonctionnels. L’appel d’offres pour mandater un entrepreneur dans ce projet sera lancé en octobre prochain.
Cet article est paru dans l’édition du jeudi 28 juin 2012 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !