Réglée au quart de tour, la construction du CHSLD Roland-Leclerc, sur le site de la résidence Cooke à Trois-Rivières, se déroule jusqu’ici selon l’échéancier prévu. Comme le signale Sébastien Rhéaume, chargé de projet pour le Centre de santé et de services sociaux de Trois-Rivières (CSSS), la réception des travaux avec réserves devrait se faire d’ici deux semaines. « Il restera à EBC, l’entrepreneur général, à corriger les petites déficiences et à terminer certains travaux de finition extérieure, qui ont dû être différés en raison du froid, dit-il. La réception finale est prévue plus tard ce printemps. »
Il faudra ensuite meubler les lieux et aménager les unités de soins avant d’accueillir les résidents, à l’automne. Rappelons que la construction du CHSLD Roland-Leclerc, un projet de 27,5 millions $, n’ajoutera pas de lits à l’offre d’hébergement de longue durée sur le territoire. Le CSSS Trois-Rivières a prévu en effet y réunir les 119 bénéficiaires de la résidence Joseph-Denis et 41 personnes âgées provenant des résidences Cooke et La Providence, qui verront le nombre de leurs lits diminué d’autant.
Les chambres de ces dernières résidences, qui accueillent présentement de trois ou quatre personnes, seront par la suite transformées en chambres simples ou doubles. « On cherche à améliorer les conditions d’hébergement des personnes en lourde perte d’autonomie en leur offrant un milieu de vie aux dimensions plus humaines, explique Virginie Deschambeault, porte-parole du CSSS Trois-Rivières. Les 160 résidents du nouveau CHSLD profiteront ainsi tous d’une chambre individuelle. »
Conformément aux nouvelles orientations ministérielles en matière d’hébergement de longue durée, le bâtiment, qui totalise quelque 12 000 mètres carrés de superficie, est de type maisonnée et comprend quatre unités de vie. Chaque unité abrite 40 chambres, 20 salles de bains, une salle à manger contigüe à une cuisinette destinée aux bénéficiaires et à leurs proches, et un minimum de sept salons.
Fait à noter, les unités de vie sont réparties sur deux planchers seulement, un choix qui vise également à améliorer la qualité de vie des résidents. Une implantation au sol plus étendue a en effet permis aux architectes Beauchamp, Déry, Yelle, Maillé en consortium d’optimiser la circulation intérieure et de faciliter l’accès extérieur aux résidents en leur offrant plusieurs terrasses. « Le but était de favoriser la mobilité des gens et d’éviter qu’ils restent confinés dans leur chambre toute la journée », note Mme Deschambeault.
Dans la même optique, les résidents qui logeront à l’étage disposeront de deux ascenseurs surdimensionnés, réunis à l’intérieur d’une cage double située au centre de l’édifice. Toujours au cœur de l’édifice, mais en sous-sol, on trouve une cuisine, des aires d’entreposage ainsi qu’une salle mécanique. Le reste du bâtiment repose sur des dalles de béton. Quant à la structure, en acier, elle est isolée d’uréthane giclé et habillée de briques et de panneaux de fibrociment.
Par ailleurs, une roue thermique, couplée à la ventilation, et un système géothermique permettront au CSSS d’économiser environ 150 000 $ par année sur sa facture d’énergie. « Comme le roc était trop profond, nous avons opté pour trois champs géothermiques, avec des boucles horizontales à six pieds de la surface », précise Roger Hamel, l’ingénieur responsable du volet mécanique et électricité pour Teknika HBA.