Montréal s’attaque au réservoir McTavish

Par François G. Cellier

Montréal est une fois de plus le théâtre d’un vaste chantier s'étalant du 9 octobre 2012 à la fin de l’été 2013. Des travaux de 16,4 millions $ y sont prévus au pourtour du réservoir McTavish, secteur des Pins/du Docteur-Penfield. Ils permettront, à terme, le remplacement de conduites d’aqueduc et d’égouts centenaires, dont la durée de vie utile est pratiquement passée du simple au double.

 

Infrastructure majeure

Le réservoir McTavish, auquel est raccordée une partie de cette tuyauterie, contient l’équivalent en eau de 40 piscines olympiques. Il représente une infrastructure majeure desservant le sud de Montréal. En fait, plus d’un demi-million de Montréalais en dépendent.

 

Ces travaux préparatoires, qui créeront des entraves à la circulation pendant une longue période, ne sont que le prélude à un autre chantier majeur à venir entre 2013 et 2015, au cours duquel l’étanchéité du réservoir McTavish devra être consolidée. Cet immense bassin est enfoui sous le parc Rutherford, derrière la station de pompage McTavish. Sa tuyauterie de sortie devra également être refaite, sans compter les galeries souterraines et le système électrique.

 

Un projet en quatre phases

Pendant la première phase des travaux qui mèneront à ces opérations d’envergure, l’avenue des Pins sera complètement fermée à la circulation, entre l’avenue du Docteur-Penfield et la rue McTavish. Deux conduites d’aqueduc principales d’un diamètre de 900 millimètres y seront remplacées sur une distance d’environ 180 mètres. De même, une conduite d’égout (400 mm) et un aqueduc secondaire (300 mm) devront également être substitués. Ces travaux se termineront en décembre.

 

La seconde phase suivra tout de suite après et se terminera au mois de mars 2013. Elle ciblera cette fois l’avenue du Docteur-Penfield, qui sera fermée à la circulation entre la rue McTavish et l’avenue des Pins. La zone investie commencera à la station de pompage McTavish. Deux conduites d’aqueduc principales (1 200 et 900 mm), un réseau secondaire d’eau potable (200 mm) ainsi qu’un égout pluvial (400 mm) feront l’objet d’un remplacement.

 

Avant d’entamer la troisième et dernière phase, qui nécessitera la fermeture partielle de l’avenue des Pins, entre la rue Durocher et l’avenue du Docteur-Penfield, il faudra mettre en place un réseau d’eau potable temporaire, en raison d’une interruption du réseau d’aqueduc secondaire qui s’y trouve. Pour ne pas couper l’alimentation en eau aux citoyens des environs, il faudra attendre la fin de l’hiver avant d’amorcer les travaux, car ces conduites provisoires sont sensibles au gel. Une telle problématique ne se posera pas pendant les phases 1 et 2, car même si les conduites secondaires seront coupées, personne n’y sera connecté.

 

Chantier complexe

L’entrepreneur en construction Louisbourg SBC s.e.c., qui prendra en charge les trois phases du projet, devra composer avec des conditions de travail difficiles, à cause de l’hiver. « Il devra en tenir compte dans la planification de ses échéanciers », indique Romain Bonifay, ingénieur civil et chargé de projet à la Direction de l’eau potable - Division des projets majeurs - Section conduites principales.

 

Rappelons que la préparation de ce vaste chantier a impliqué une logistique complexe, car il a fallu tenir compte des établissements hospitaliers qui se trouvent dans le secteur, dont les urgences, qui exigent un maintien aux accès routiers stratégiques en tout temps. L’Université McGill est également présente dans les environs. « Ces travaux ont été planifiés minutieusement, afin de minimiser les impacts qu’ils occasionneront dans les secteurs touchés », de conclure Romain Bonifay.

 


Cet article est paru dans l’édition du jeudi 11 octobre 2012 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !