En raison de la désuétude des postes de transformation Montcalm et la Reine, qui ont été construits à Québec dans les années 1950 et 1960, Hydro-Québec compte les remplacer par un nouveau poste à 230-25 kilovolts (kV). Celui-ci sera aménagé à Limoilou, dans une zone à la fois industrielle, résidentielle et commerciale. Il est prévu, d’une part, d’y construire deux bâtiments qui abriteront des systèmes automatisés et une section 25 kV et, d’autre part, d’enfouir les lignes d’alimentation sous terre.
« Nos postes sont pratiquement tous alimentés par des câbles aériens sur pylônes. Néanmoins, dans ce cas-ci, l’option d’enfouissement représentait un scénario viable sur les plans technique et économique. Cela permettra, du coup, le démantèlement de vieilles lignes aériennes, et d’offrir aux citoyens un environnement visuel plus esthétique », explique Pierre Tremblay, ingénieur de projets, Administration d’ingénierie et d’approvisionnement chez Hydro-Québec. Les circuits souterrains en question emprunteront deux tracés, lesquels reposeront, en quasi-totalité, dans le sol de l’arrondissement Cité-Limoilou. Le premier parcourra une distance de 4,41 kilomètres, tandis qu’un second s’étendra sur 4,61 kilomètres. À partir du poste Québec, ils passeront notamment sous l’autoroute Laurentienne, le boulevard des Cèdres, les rues des Bouleaux, des Pins et des Chênes. Soulignons qu’un troisième circuit est prévu pour fournir de l’électricité à Papiers Stadacona S.E.C.
L’élaboration du tracé prend plusieurs considérations en compte, dont une réduction du nombre de courbes, le choix de rues plus larges pour ne pas nuire à la circulation pendant les travaux, et l’évitement des artères fraîchement asphaltées. Si les opérations en découlant seront de courte durée, promet Hydro-Québec, il faudra néanmoins en minimiser les inconvénients à l’égard « des résidents, des circuits d’autobus, des axes de circulation automobile, des écoles et des pistes cyclables », précise un document officiel résumant ce projet qui coûtera 131 millions $. Au total, le parcours sera circonscrit dans un rayon couvrant une superficie d’environ 3 kilomètres carrés.
Par ailleurs, le poste de Limoilou, dont la superficie atteindra quelque 15 000 mètres carrés, comptera deux transformateurs de puissance et pourra en accueillir deux autres éventuellement. Des clôtures et des murs architecturaux ceintureront le site où le poste sera construit. Deux bâtiments, dont l’aspect extérieur misera sur un design recherché, y seront également aménagés. Le plus petit (410 mètres carrés) abritera les systèmes de commande informatisés. L’autre, d’une plus grande dimension (1 800 mètres carrés), agira comme bâtiment de manœuvre où logeront, entre autres, des disjoncteurs de 25 kV. L’ossature des immeubles sera constituée de béton armé et d’une enveloppe en panneaux sandwich. Quant aux façades extérieures, elles comporteront des segments conçus soit en béton préfabriqué, soit en terracotta.
Rappelons que le poste Montcalm sera démantelé en 2011. Quant à la Reine, pour des raisons logistiques, sa démolition n’aura lieu que d’ici quelques années. Les firmes Cima + et Dessau ont déployé leur expertise d’ingénierie dans ce projet. De son côté, le cabinet Régis Côté et associés a élaboré les plans et devis des bâtiments. Hydro-Québec est actuellement en appels d’offres pour construire le poste de Limoilou. Les travaux devraient commencer le 18 avril prochain, et la mise en service est prévue à l’automne 2012.