Comme les bureaux de leur siège social de Westmount étaient devenus de moins en moins fonctionnels au fil des ans, l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) ainsi que le Secrétariat des infirmières et infirmiers de l’espace francophone (SIDIIEF) déménageront leurs pénates au Technopôle Angus.
Le nouvel édifice se joindra à d’autres qui sont aussi dédiés au secteur de la santé, et sera le treizième à s’installer dans ce site. Il aura pignon sur la rue Molson, dans l’arrondissement Rosemont-La Petite-Patrie.
Étapes préalables à la construction
La décontamination du terrain réservé à cet immeuble a débuté le 14 février dernier, ainsi que l’aménagement d’un plan de contrôle de l’érosion et de la sédimentation. Ces travaux s’échelonneront sur plusieurs semaines avant que ne puisse commencer la construction du bâtiment.
La mise en place des fondations est prévue à la mi-mars et, par la suite, le coulage de la structure en béton se fera au rythme d’une demi-dalle par semaine. Cette étape devrait être terminée avant les vacances de la construction, pour qu’au retour du long congé, l’entrepreneur Groupe TEQ commence à fermer l’immeuble, qui comptera un étage de stationnement souterrain et quatre paliers de bureaux.
L’OIIQ a mandaté la Société de développement Angus (SDA) pour assumer la maîtrise d’œuvre d’un bâtiment clés en main, dont la superficie atteindra 8 000 mètres carrés. Sa livraison est prévue à la fin du printemps 2014.
Miser sur le développement durable
L'édifice visera une certification LEED-NC de niveau Argent, en accord avec les principes de l’OIIQ, qui mise sur le développement durable. Il ne coûtera pas plus cher qu’un immeuble similaire construit en mode conventionnel. L'investissement requis a été établi à 21 millions $ au total.
Afin d’atteindre la certification visée, la firme Lemay, qui en a élaboré les plans et devis, a préconisé une approche intégrée. Celle-ci a impliqué tous les joueurs associés à ce projet, dont les usagers, le promoteur ainsi que les firmes d’ingénierie Pasquin St-Jean et associés (structure), Roche (civil) et SNC-Lavalin (mécanique et électrique). Tous se sont réunis à plusieurs reprises pour pouvoir travailler en mode multidisciplinaire. Cet exercice visait à déployer les meilleures stratégies de construction possibles.
Ce projet a aussi exigé une étroite collaboration avec l’entrepreneur, pour savoir quel système de construction ce dernier préconisait. « Cette façon de faire permettra une construction très efficace », de dire Mélanie Veilleux, PA LEED et chargée du projet chez Lemay. À titre d’exemple, les équipements mécaniques seront conçus en fonction des performances de l’enveloppe, dont la fenestration présentera un certain pourcentage d’ouverture, et sera aménagée dans des endroits stratégiques.
Potager collectif et enveloppe novatrice
Parmi certaines caractéristiques associées au développement durable dans ce projet, Version Paysage aménagera un potager sur le site ; il sera réservé aux 200 employés qui travailleront dans l’immeuble.
Par ailleurs, comme l’enveloppe du bâtiment sera entièrement recouverte d’une céramique blanche, et que ce produit agirait comme un capteur de NO et de NO2, les bénéfices environnementaux pourraient être énormes. En fait, les façades du bâtiment équivaudraient à une centaine d’arbres plantés sur le site. Des recherches sont actuellement en cours pour pouvoir valider ou non ces affirmations.
Cet article est paru dans l’édition du vendredi 1er mars 2013 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !