Communiqué

Trois entreprises du Saguenay-Lac-Saint-Jean ont chacune remporté un Prix innovation en santé et sécurité du travail décerné par la Commission de la santé et de la sécurité du travail (CSST). Les lauréats de cette année, les travailleurs et les employeurs de Denis Lavoie et fils, Novelis et Hydro-Québec, poste de Saint-Félicien, se sont particulièrement distingués par la réalisation de solutions ingénieuses, efficaces et faciles à appliquer pour réduire et éliminer les risques d'accidents et de maladies du travail.

 

Un ingénieux système de pompage

Lors de travaux de construction d'un barrage, la PME Denis Lavoie et fils, spécialisée en excavation, avait le mandat d'aménager quatre seuils sur la rivière Rupert. Pour cela, des scaphandriers devaient nettoyer le fond de la rivière jusqu'au roc. La froideur de l'eau, son débit et les risques inhérents aux activités de plongée rendaient le travail périlleux. S'inspirant d'un simple aspirateur, comme celui qui sert à nettoyer les piscines, le mécanicien-soudeur a mis au point un système d'inspection et de pompage sous-marin. L'aspirateur géant est fixé à l'extrémité du mât d'une excavatrice et est alimenté par deux compresseurs d'air, ce qui permet d'aspirer la boue et les résidus se trouvant à 5 m sous l'eau et de les projeter plus loin dans la rivière. L'aspirateur est muni d'une caméra et d'un système d'éclairage sous-marin incassables. L'opérateur peut voir les images et les enregistrer au besoin, grâce à un ordinateur portable installé dans la cabine de l'excavatrice. Ainsi, 85 % du nettoyage s'effectue mécaniquement, réduisant d'autant les risques.

 

Un piège à poussière qui ne manque pas d'air

En ce qui a trait au producteur de feuilles d'aluminium Novelis, certaines opérations de coupe dégageaient de fines poussières pouvant être nocives pour la santé. Malgré le port de masques, la poussière se retrouvait néanmoins sur les vêtements des travailleurs ou en suspension dans l'air. Bien que la teneur en particules respectait les concentrations permises, des améliorations étaient souhaitables. Les travailleurs ont combiné leur savoir-faire pour mettre au point un système de captation des poussières qui démarre avec la scie à ruban. L'originalité de ce dispositif est qu'il combine l'aspiration des particules et un jet d'air qui les pousse dans le mécanisme de captation. Intégré à la table de sciage, ce système peut être reconfiguré en fonction des différents types de coupes. Ce modèle de captation novateur pourrait être adapté partout où des activités génèrent de fines particules. En alliant jet d'air et conduit d'aspiration, la poussière ne peut s'envoler. Elle est prise au piège, sitôt générée.

 

Soulever des charges d'une seule main

Dans le cas d'Hydro-Québec, poste de Saint-Félicien, afin de diminuer la fatigue, les efforts et les risques de blessures associées à des soulèvements de charges dans des positions parfois contraignantes, des ouvriers, des électriciens d'appareillages et leur gestionnaire ont travaillé ensemble à l'élaboration d'une solution. Attestée comme équipement de levage par une firme externe spécialisée, la main multifonction permet d'accrocher au mât d'une petite pelle excavatrice l'un des quatre outils créés en fonction des différents types de levage à effectuer. Pourquoi forcer pour manipuler les couvercles des caniveaux, changer les moteurs et les pompes ou pour soulever des barils quand on peut obtenir l'aide d'un tel système.

 

Les 12 autres candidatures retenues

catégorie PME : Carrières Polycor et Bois d'ingénierie Abitibi-LP II ;
catégorie Grandes entreprises : AbitibiBowater, usines Kénogami et La Doré, Bois d'ingénierie Abitibi-LP, Rio Tinto Alcan, usines Arvida et Grande Baie, et SFK Pâte (Fibrek) ;
catégorie Organismes publics : le Centre jeunesse du Saguenay-Lac-Saint-Jean, le Service des travaux publics de Saint-Ambroise, le Service des travaux publics de Ville Saguenay et le Cégep de Chicoutimi.

 

Toutes ces innovations sont le fruit d'une étroite collaboration entre les travailleurs et les employeurs. Les lauréats ont été choisis par un jury composé de représentants d'employeurs, de travailleurs, de la CSST et de ses partenaires en santé et sécurité du travail. Mentionnons que non seulement les lauréats régionaux sont-ils couronnés dans leur région, mais ils se retrouvent aussi en lice pour le Gala national des Prix innovation, qui aura lieu au printemps 2011.

 

Source : CSST