Après avoir été pratiquement interrompus en 2012, l’agrandissement et la mise aux normes du restaurant Hélène-de-Champlain ont récemment repris de plus belle. Les travaux, qui ont débuté à la fin de l’année 2010, sont passablement avancés.
Les débuts du chantier
Pendant les opérations relatives à la première portion de ce chantier d’envergure, l’entreprise en maçonnerie Den-Pro a rejointoyé les façades en pierre de ce bâtiment patrimonial, construit en 1938, et l’entreprise Air Ambiant a procédé au démantèlement de ses équipements mécaniques, qui dataient du temps de l’Expo 67. Il s’y trouvait des bouilloires au gaz, dont la durée de vie utile était arrivée à échéance. Elles seront remplacées par des chaudières.
En 2011, les travaux ont également permis d’agrandir ce restaurant, au moyen de deux structures en béton et en acier qui s’élèvent sur deux étages, à chacune des extrémités du bâtiment. Les Entreprises QMD les ont érigées, et s’apprêtent à les fermer au moyen d’une enveloppe, tandis que les ascenseurs et les escaliers prendront forme dans tout l’édifice. Tous ces travaux permettront, par la suite, de procéder à des améliorations locatives dans l’immeuble. Elles se dérouleront pendant le dernier droit du chantier.
Rénovations intérieures
Parmi les rénovations intérieures prévues figurent le remplacement des fenêtres, la consolidation des murs et la finition des dalles de planchers, sans compter l’agrandissement de la cuisine. À l’extérieur, la façade avant demeurera sensiblement la même, tandis que l’arrière du bâtiment prendra une tout autre allure. Une rotonde avec vaste fenestration remplacera une ancienne terrasse. La firme Provencher Roy + Associés Architectes a opté pour des contrastes entre le bâtiment existant et les ajouts, pour que visuellement, la distinction soit claire entre le passé et le présent. Héloïse Thibodeau Architecte assume pour sa part la surveillance des travaux.
Les défis du chantier
Les difficultés techniques de ce projet ont été d’ordre mécanique et structural, que la firme d’ingénierie exp a pris en charge, tout autant que les autres volets associés au génie. Comme les espaces dédiés aux équipements mécaniques sont restreints, et que ces derniers se trouveront au second sous-sol et à l’étage (difficilement accessibles), il a fallu opter pour des appareils livrés en pièces détachées, afin de pouvoir les acheminer correctement.
Un autre défi consistera à faire passer leurs composantes au travers de murs porteurs en maçonnerie. « Cela a nécessité la création d’ouvertures dans ces murs qui sont extrêmement coriaces, vu leur revêtement en pierre très dure », d’expliquer Alain Desmarais, gestionnaire immobilier au Parc Jean-Drapeau et chargé du projet. Celui-ci coûtera au total 16 millions $. Précisons que la firme d’ingénierie Bouthillette Parizeau assure la surveillance des travaux de génie.
Le restaurant Hélène-de-Champlain verra sa structure renforcée, dans les nouvelles et les anciennes parties. Pour ce faire, les cages d’ascenseurs en béton serviront de contreventements. Il faut également savoir que la partie existante est constituée de murs en maçonnerie extrêmement épais, auxquels ont été greffés d’autres murs en béton et en acier.
La terminaison des travaux reste à être déterminée, le temps de trouver un nouvel exploitant pour cet établissement, et lui faire signer un bail à long terme. Ce dernier décidera des améliorations locatives à apporter dans ce restaurant. Un appel de propositions sera éventuellement lancé pour le trouver.
Cet article est paru dans l’édition du mardi 16 avril 2013 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !