Les travaux s’achèvent au CHUS-Hôtel-Dieu

François G.Cellier

Le système de santé québécois poursuit sa cure de jouvence, tant au chapitre des services offerts qu’en matière de modernisation des infrastructures qui les accueillent. Le Centre hospitalier de l’Université de Sherbrooke (CHUS), pavillon Hôtel-Dieu, bénéficie lui aussi d’investissements majeurs consentis par l’État pour rénover et agrandir ses installations. À l’heure actuelle, cet hôpital amorce le dernier droit des travaux dont il fait l’objet. Ceux-ci ont commencé en 2005 et devraient être terminés en mars 2012.

 

Lors d’une allocution prononcée le 7 février dernier au CHUS - HD, Jacques Monette, directeur du projet d’agrandissement et de réaménagement de l’établissement, a fait le point sur les travaux réalisés depuis les cinq dernières années, ainsi que sur ceux à venir. Il a notamment rappelé la phase transitoire 2004-2006 (4,5 M$) nécessaire aux travaux ainsi que « le vrai début du projet », qui consistait à construire l’aile C (45 M$) entre 2006 et 2008. Considéré comme le plat principal des ouvrages qui coûteront 116 millions $ au total, ce bâtiment, doté d’une superficie couvrant quelque 18 000 mètres carrés, abrite entre autres une urgence, des cliniques ambulatoires et des unités de soins en médecine et chirurgie. Livré sept mois avant l’échéancier prévu, il est opérationnel depuis la fin de l’année 2008.

 

Pour compléter l’ensemble de l’œuvre, il reste à terminer les travaux touchant le pavillon Émile-Noël (3,5 M$), prévus entre janvier 2011 et février 2012. Les tâches consistent à réaménager quatre étages dédiés à la santé mentale ambulatoire, à mettre en place une clinique de maladies métaboliques, des locaux de recherche clinique et une clinique de rhumatologie. Quant au dernier lot du projet (10,5 M$), dont les travaux s’échelonneront de février 2011 à mars 2012, il portera sur des rénovations dans l’aile D, l’aménagement de la dernière phase de l’imagerie médicale, d’un laboratoire d’exploration fonctionnelle (endoscopie), d’un centre de chimiothérapie du système digestif, sans compter l’ajout de huit lits à l’unité des soins palliatifs. Celle-ci comptera également un balcon extérieur destiné aux patients qui y séjourneront. « Nous avons pu le financer à même les surplus budgétaires liés au projet », indique Jacques Monette.

 

Ce vaste chantier, dont le déploiement présente plusieurs complexités, n’a jamais dérogé d’un objectif prioritaire, à savoir le maintien du confort des patients pendant toute sa durée. « Cela exige des actions coordonnées et planifiées, que ce soit avec l’entrepreneur en construction, les professionnels, mais aussi les chefs des différents services ainsi que les médecins concernés », explique Jacques Monette. Au final, l’établissement comportera plusieurs caractéristiques auparavant inexistantes, par exemple des locaux ventilés et climatisés, sans compter une finition intérieure contemporaine. « À terme, l’hôpital comptera notamment 2 salles d’opération supplémentaires, 48 lits additionnels et 22 civières de plus à l’urgence », ajoute Jacques Monette.

 

Les professionnels impliqués dans le projet sont nombreux. Parmi eux, soulignons la présence du consortium en architecture formé des cabinets DMG, Cimaise et Lemay & Associés. Au chapitre du génie, un autre consortium impliquant Teknika HBA, Cima + et BPA est à l’œuvre sur le chantier. Quant à l’aménagement des deux derniers lots, ils seront assumés par Construction Turco et Construction Guy Sebas.