Le tunnelier doit creuser un tunnel de trois kilomètres entre la station Marie-Curie du REM (dans le secteur Technoparc) et l’aéroport Montréal-Trudeau. La mise en service de cette antenne du REM est prévue pour 2023.
Le tracé du Réseau express métropolitain (REM) sera souterrain dans ce secteur afin de protéger les milieux humides du Technoparc et passer sous les pistes de l’aéroport, à plus de 30 mètres sous la surface. C’est une situation inédite à Montréal et au Québec. Jusqu’à présent, la construction du métro avait systématiquement été réalisée par forage et dynamitage. C’est donc la première fois qu’on utilise un tunnelier de ce type, capable à la fois de creuser le roc et d’assembler le tunnel lors de son passage.
Un tunnelier est une usine mobile qui avance au fur et à mesure du chantier. Ce gigantesque engin circulaire s’étend sur plus de 100 mètres de long incluant plusieurs machines spécialisées, un tapis roulant, une cabine de pilotage et une dizaine de travailleurs à l’intérieur (opérateurs, mécaniciens, électriciens et manutentionnaires).
Pour simplifier son fonctionnement, voici les trois grandes opérations réalisées par le tunnelier :
- Creuser : la roue de coupe fore le terrain sur 7,38 mètres de diamètre. Elle est composée de 47 disques qui appuient très fort (pression de 25 tonnes sur chaque disque) et permettent d’abattre le terrain. Elle est spécifiquement conçue et adaptée au type de sol traversé par le REM.
- Évacuer : les déblais sont évacués par une vis sans fin puis sur un tapis roulant. Au bout du tunnelier, ces morceaux sont chargés et débarrassés dans des camions.
- Construire : l’érecteur pose des voussoirs pour former un anneau entièrement étanche. Chaque anneau est composé de 7 voussoirs. En tout, il est nécessaire de poser 1 800 anneaux pour compléter le tunnel, soit 12 600 voussoirs.
Il est possible de suivre les travaux au chantier de la station Marie-Curie à partir de deux caméras de chantier disponibles sur le site Internet du projet.