François G.Cellier

Vaste projet misant sur l’énergie verte, les Éoliennes de L’Érable deviendront réalité, grâce au récent feu vert donné par Québec. Le concept a fait l’objet d’une consultation publique dans la MRC de L’Érable, où sa réalisation est prévue, tant auprès des élus que des citoyens et des organismes locaux. Cela aura permis d’en arriver à des accommodements profitables pour tous.

 

Cette réalisation majeure, mise en œuvre par Enerfin, une filiale du Groupe Elecnor (dont le siège social se trouve en Espagne), coûtera 420 millions $. Elle porte sur l’aménagement de quelque 50 éoliennes, sans compter deux bâtiments, sur un terrain couvrant 200 kilomètres carrés. Les installations seront respectueuses de l’environnement immédiat, et l’architecture des immeubles s’harmonisera aux bâtiments existants dans les secteurs d’implantation visés.

 

Mises en place pour produire de l’électricité destinée à Hydro-Québec, chaque éolienne livrera une puissance maximale de deux mégawatts (MW). À plein régime, elles pourront dégager 100 MW, soit assez d’énergie pour alimenter environ 30 000 résidences. Leur aménagement est prévu en grappes, pour entre autres « minimiser fortement » l’impact visuel et sonore du parc. « Les zones choisies en regrouperont chacune entre deux et six, ce qui représente une faible densité », indique Simon Jean-Yelle, du service projet pour Éoliennes de L’Érable. Précisons que la liaison entre elles se fera par câblage souterrain.

 

« Cette création d’îlots d’éoliennes sur plusieurs vallons permettra, également, d’optimiser le facteur vent sur le site », explique pour sa part Sébastien Verzeni, directeur de construction chez Elecnor. Elles atteindront une hauteur de 85 ou 98 mètres, seront majoritairement constituées de béton, et la longueur des pales atteindra 41 mètres. Ces éoliennes produiront une tension rehaussée à 34,5 kilovolts (kV). Au final, cette même tension atteindra 120 kV, grâce à un poste de transformation qui sera érigé sur le site.

 

Une sous-station, qui ressemblera à une ferme, abritera les installations de contrôle de ce poste de transformation. Le bâtiment en question se fondra dans le décor environnant. Constitué d’une structure d’acier, son revêtement extérieur fera appel au bois. Un second immeuble, baptisé l’Étoile de L’Érable, se voudra un centre d’interprétation du site, en quelque sorte, mais également un symbole d’intégration du projet dans la communauté immédiate. « Il permettra la création d’activités gravitant autour du parc et des énergies renouvelables », précise Simon Jean-Yelle. Les trois municipalités de la MRC de L’Érable, soit Saint-Ferdinand, Sainte-Sophie-d’Halifax et Saint-Pierre-Baptiste, pourront également y planifier des rencontres.

 

Les travaux majeurs inhérents au parc commenceront sous peu, et devraient être complétés à l’automne 2012. Le plus récent appel d’offres vient de clôturer. Il donnera le coup d’envoi des opérations d’excavation, de la construction des routes et des aires de grues, sur lesquelles seront déposées les pièces d’éoliennes en vue d’être assemblées.

 

Plusieurs autres appels d’offres sont à venir d’ici les prochaines semaines. Rappelons qu’au cours des dernières années, plusieurs professionnels ont été impliqués dans ce projet dont les firmes d’ingénieurs Genivar et Dessau, Topocom Technologie (arpentage), Inspec-Sol (géotechnique) ainsi que le consortium d’architectes et d’ingénieurs formé de François Dusseault, du Groupe Alco et du Groupe CME.