Dans le cadre de son atelier « Toute l’industrie en parle », qui réunissait des experts pour discuter économie et démographie autour d’une table ronde, l’Association provinciale des constructeurs d’habitations du Québec (APCHQ), en collaboration avec la Société d’habitation du Québec (SHQ), révèle les résultats préliminaires d’une étude portant sur les choix futurs des baby-boomers en matière d’habitation. Cette génération, née entre 1945 et 1965, a grandement façonné les cycles de l’industrie de la construction résidentielle et continuera de le faire dans les années à venir.
La réalisation de cette étude avait pour objectif de prendre le pouls de cette génération afin de confirmer ou invalider les trajectoires identifiées par les baby-boomers dans le cadre d’une autre étude réalisée il y a 15 ans par ces deux mêmes organismes, en collaboration avec la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL).
Cette étude réalisée il y a 15 ans avait fait ressortir trois trajectoires majeures : 1) l’intention des baby-boomers de conserver leur lieu actuel comme habitation future 2) la volonté de changer pour plus petit, et ce, dans la même région, voire idéalement dans le même quartier, 3) la volonté de s’expatrier encore plus loin, vers la campagne et les centres de villégiature, à proximité des plans d’eau ou des centres de ski.
La mise à jour de cette étude s’inscrit en continuité avec la publication de la première version. « En effet, les résultats préliminaires du rapport démontrent que les baby-boomers constituent essentiellement une cohorte sédentaire qui n’aspire pas à changer de résidence au cours des années à venir », affirme Jean-Paul Filion, directeur principal du Service du développement des affaires et des relations gouvernementales de l’APCHQ. Les baby-boomers sont extrêmement satisfaits de l’habitation qu’ils occupent actuellement et comptent y demeurer encore 14 ans en moyenne. L’adaptation de la résidence afin d’y demeurer le plus longtemps possible est également un choix privilégié. Ils souhaitent même payer des soins à domicile afin d’augmenter la période au cours de laquelle ils occuperont leur maison actuelle. Ceci confirme de manière non équivoque la première trajectoire majeure identifiée il y a 15 ans.
Les résultats préliminaires démontrent également que près de 60 % des répondants recherchent encore une résidence offrant moins de pieds carrés. Dans ces circonstances, seulement 40 % des baby-boomers opteront pour les résidences pour personnes retraitées, bien que dans cette optique, il s’agit bien plus d’un dernier recours que d’un choix volontaire, le premier choix étant de demeurer dans leur maison actuelle le plus longtemps possible. Parmi les autres options identifiées pour réduire la superficie de la maison, on trouve la traditionnelle maison individuelle isolée (23 %) et la copropriété (22 %). Il faut aussi souligner que dans ce dernier cas, près des trois quarts des personnes interrogées (72 %) ne souhaiteraient en aucun cas habiter dans une tour de copropriétés de 10 étages et plus. Les immeubles plus petits limitant le nombre de copropriétaires sont privilégiés. De plus, pour près des deux tiers des répondants (67 %), il est hors de question de demeurer au centre-ville ou en région périphérique immédiate du centre-ville de Montréal ou de Québec.
Source : APCHQ