La Cité des bâtisseurs grouille d’activité

Par Marie Gagnon

Après plus de trois années de travail soutenu, le projet résidentiel La Cité des bâtisseurs est finalement entré dans le dernier droit. Depuis août dernier, les ouvriers du Groupe Geyser sont en effet à pied d’œuvre au coin des rues du Centre et de la Sucrerie, dans Pointe-Saint-Charles, afin de donner forme à ce projet qui offrira, à des aînés en légère perte d’autonomie, 115 logements sociaux, dont 58 seront admissibles à des subventions dans le cadre du programme Accès Logis.

 

« Les résidents n’auront accès à aucuns soins infirmiers ni médicaux sur place, précise Nabil Abbas, chargé de projet à Bâtir son quartier, le groupe de ressources techniques qui assiste l’OSBL Cité des bâtisseurs dans sa démarche. Par contre, tous les logements seront à accès universel, c’est-à-dire que les portes auront une largeur suffisante et un seuil surbaissé pour laisser passer un fauteuil roulant, les pièces auront un rayon de rotation suffisant, les seuils seront surbaissés et les commutateurs, comme les prises électriques, seront à mi-hauteur. »

 

Ces logements sociaux seront répartis dans un immeuble de béton de huit étages entièrement revêtu de maçonnerie, dessiné par l’architecte Raouf Boutros, en collaboration avec l’ingénieur Daniel Turner (structure) et ceux de Desjardins Experts-conseils (mécanique). Ces logements sociaux se déclineront en studios (3) ainsi qu’en logements d’une chambre à coucher (98) et de deux chambres à coucher (14).

 

Plusieurs espaces communs, tous situés au rez-de-chaussée de l’immeuble, seront à la disposition des occupants, tels un salon, une salle à manger et une cuisine. Une salle, destinée aux visites médicales, pourrait éventuellement être aménagée au sous-sol. Le loyer mensuel, qui comprend l’électricité, le chauffage et l’eau chaude, va de 636 $ pour un studio à 917 $ pour un logement de quatre pièces.

 

L’immeuble comprendra en outre 15 logements en copropriété de typologie variée afin de répondre aux besoins des familles et des personnes seules à modeste revenu du quartier. Ceux-ci, gérés par la coopérative d’habitation Le Chalutier, prendront la forme de duplex et occuperont une partie du rez-de-chaussée et du premier étage, du côté de la rue Richardson. Une entrée indépendante y donnera accès.

 

Le projet, dont les coûts de construction se chiffrent à 17 millions $, taxes incluses, est financé à 40 % par la Société d’habitation du Québec (SHQ), avec le programme Accès Logis, et à 15 % par la Ville de Montréal. Les 45 % restants sont assumés par le Comité d’habitation du Sud-Ouest, qui assure le remboursement hypothécaire. Les instigateurs du projet ont en outre conclu un accord avec le Groupe El-Ad, le promoteur du Nordelec, qui leur a cédé le terrain contre un dollar symbolique.

 

« Contrairement aux lignes directrices imposées par la SHQ, le bâtiment ne sera pas certifié Novoclimat puisqu’il compte plus de sept étages, indique Nabil Abbas. Les occupants n’en profiteront pas moins d’une isolation supérieure, d’une bonne étanchéité à l’air et d’un bon niveau d’insonorisation. On aurait aimé inclure des panneaux solaires, mais leur coût est encore trop élevé pour que cette solution soit financièrement viable. Il reste qu’avec leurs fenêtres pleine hauteur, les logements recevront une lumière naturelle abondante. »

 

Il ajoute que, pour l’heure, les travaux vont bon train, malgré un retard d’un mois et demi sur l’échéancier. L’immeuble, qui devait initialement accueillir ses occupants en août 2012, verra en effet sa mise en service reportée en septembre ou octobre prochains.

 


Cet article est paru dans l’édition du jeudi 8 décembre 2011 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !