L’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ) a dévoilé, le 20 novembre 2018, un aperçu économique à propos de l’importance de l’économie souterraine au Québec et de la part du secteur de la construction résidentielle dans celle-ci. L’analyse de ces données illustre l’impact des crédits d’impôt à la rénovation pour lutter efficacement contre l’économie souterraine au cours des dernières années.
Depuis 2011, au Québec, la proportion de l’économie souterraine attribuable au secteur de la construction est en baisse. De 27 % en 2011, cette proportion est maintenant passée à 23,7 % en 2016, un recul de trois points de pourcentage. Durant cette période, l’économie souterraine au Canada est demeurée au même pourcentage et a augmenté légèrement, de 26,3 % à 27,5 %, si l’on exclut le Québec de la moyenne canadienne.
Rappelons en effet qu’entre 2011 et 2016, le PIB du Québec a crû de 15 %, l’économie souterraine a augmenté de 10 % et les investissements en rénovation ont connu une hausse de 18 %. Ainsi, au lieu de nourrir la croissance de l’économie souterraine, la croissance des investissements en rénovation semble avoir alimenté l’effet inverse.
L’effet des crédits d’impôt à la rénovation
Selon l’APCHQ, la diminution de la proportion de l’économie souterraine associée à la construction résidentielle peut s’expliquer en grande partie par la présence des crédits d’impôt à la rénovation, comme LogiRénov, ÉcoRénov et RénoVert, qui ont été mis en place depuis 2013 au Québec.
Ces mesures fiscales s’attaquent directement au phénomène du travail au noir puisque, pour y être admissibles, les ménages désirant faire effectuer des travaux de rénovation doivent faire affaire avec un entrepreneur reconnu et exiger une facture pour les travaux réalisés.
Source : APCHQ