La Commission scolaire Riverside déménagera dans un siège social neuf, au terme d’un bail de location qui la liait à l’édifice où elle niche présentement. Construit selon des normes écologiques dignes de LEED, la certification en moins, le nouvel immeuble représente la solution la plus rentable : au cours des prochaines années, les coûts d’amortissement et d’exploitation équivaudront à la moitié du loyer actuellement payé. Sa construction fera preuve d’audace et d’innovation. Les travaux ont commencé en avril dernier et sont à moitié complétés.
Au moment d’écrire ces lignes, l’entrepreneur général, Construction RDJ, fermait les murs intérieurs. La mise en place du système de ventilation est passablement avancée, et les divisions sont faites. L’immeuble, qui sera situé à proximité de l’école secondaire Heritage, sur le chemin de Chambly à Saint-Hubert, aura une superficie de 3 000 mètres carrés. Véritable bulle de verre (murs-rideaux), il inclura plusieurs caractéristiques écologiques, élaborées par des professionnels PA LEED. « Au lieu de viser cette certification, qui implique des frais administratifs, nous avons préféré investir cet argent dans le bâtiment », indique Pierre Farmer, ingénieur et directeur général adjoint à la Commission scolaire Riverside (RSB).
L’édifice ne générera pas sa propre énergie. Il sera alimenté par les surplus dégagés à l’école Heritage. Pour ce faire, un caniveau souterrain d’environ 100 mètres reliera les deux édifices. Il transportera les infrastructures destinées au chauffage et à la climatisation, ainsi qu’un réseau câblé pour la fibre optique et l’électricité. Tous les contrôles des systèmes mécaniques et électriques ont été intégrés sur une plate-forme commune. Ces options évitent des dépenses et octroient plus d’espace aux occupants. Seule la ventilation devra être produite dans l’immeuble. « Nous espérons dépasser d’au moins 25 % le code modèle en énergie », estime Pierre Farmer. Il était par ailleurs question d’aménager un toit vert, mais après réflexion, ce sera plutôt une membrane élastomère blanche.
Le demi-sous-sol abritera des salles de réunion, les aires de repos des employés, les services informatiques et les archives. Ses fenêtres auront quatre pieds de hauteur. « Nous voulions que les occupants puissent eux aussi bénéficier de lumière et de verdure », indique Pierre Farmer. Le rez-de-chaussée accueillera la portion administrative, dont le service des ressources humaines, financières, matérielles et du transport scolaire. La direction générale et les services pédagogiques logeront à l’étage. La moitié des locaux seront ouverts.
Les bureaux fermés comporteront des murs en verre, de façon à ce que tout le personnel jouisse d’une luminosité naturelle. Pour en accentuer les effets, le centre de l’édifice comprendra une verrière et une agora sur deux étages. Du béton constituera la structure en majeure partie, à laquelle s’amalgamera de l’acier. Cette construction, qui coûtera 5 millions $, a fait des sceptiques. « Certaines personnes ne croyaient pas que nous parviendrions à respecter cette enveloppe budgétaire », de dire Pierre Farmer.
L’architecture épurée est signée Leclerc/Labbé Architectes, le consortium désigné pour réaliser les plans et devis du projet. exp est la firme de génie mécanique/électrique et en structure. Le génie civil est assumé par Cima +. Rappelons que la livraison du bâtiment est prévue pour décembre 2011.
Cet article est paru dans l’édition du vendredi 16 septembre 2011 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !