L’APCHQ réagit au PMAD et propose une solution

Communiqué

« L’Association provinciale des constructeurs d’habitations du Québec (APCHQ) est très inquiète des conséquences que pourrait engendrer le Plan métropolitain d’aménagement et développement (PMAD) sur le marché de la construction résidentielle du Grand Montréal, en particulier sur l’accessibilité à la propriété et à un logement décent. C’est pourquoi l’APCHQ en appelle à la Communauté métropolitaine de Montréal pour qu'elle révise les paramètres du PMAD. Les enjeux importants soulevés par ce plan doivent absolument faire l'objet d'une étude plus approfondie, et ce, de concert avec tous les intervenants du milieu. »

 

C’est ce qu’a déclaré hier M. Marc Savard, directeur général de l’APCHQ – région du Montréal métropolitain, lors d’une rencontre de presse visant à faire le point sur le PMAD mis de l’avant par la CMM et qui doit être adopté dans sa forme finale d’ici le 31 décembre. Le PMAD fera l’objet de consultations publiques à compter de la semaine prochaine.

 

Se basant sur une analyse détaillée du stock de terrains encore disponibles dans le Grand Montréal, l’APCHQ en est venue à la conclusion que si le PMAD était mis en œuvre dans sa forme actuelle, la quasi-totalité des municipalités du Grand Montréal n'auront plus de terrains disponibles pour la nouvelle construction résidentielle d’ici 20 ans. L’APCHQ estime que malgré un effort réaliste de densification, environ 110 000 ménages peineront à trouver du logement sur le territoire du Grand Montréal au cours des deux prochaines décennies. Cela représente environ le tiers de la croissance démographique prévue.

 

Autre effet pervers de la pénurie de terrains : l’amplification du phénomène de l’étalement urbain, ce qui est contraire aux objectifs du PMAD. Ainsi, en limitant le développement urbain dans les couronnes, les acheteurs (les jeunes familles en particulier) se tourneraient vers les municipalités situées à l’extérieur des limites de la CMM où les espaces vacants sont considérables.

 

Solution de l’APCHQ

Diverses options ont été envisagées et évaluées par l’APCHQ afin de mieux équilibrer la demande et l’offre, tout en gardant en tête des objectifs comme la protection de l’environnement et le développement durable. À la lumière des résultats de l’étude de l’APCHQ, la solution résiderait en une meilleure occupation du territoire du Grand Montréal qui n’est présentement pas utilisé de façon optimale.

 

Actuellement, près de 60 % du territoire de la CMM est zoné agricole. De cette superficie, l’équivalent de deux fois et demie l’île de Montréal représente des terrains inutilisés. « L’APCHQ propose donc l’utilisation progressive de seulement 5 % de ce vaste territoire non utilisé, et cela, en continuité du développement existant, ce qui suffirait à  répondre aux besoins d’espaces urbains des 20 prochaines années en tenant compte des tendances démographiques », conclut M. Savard.

 

Source : APCHQ – Montréal métropolitain