L’Espace pour la vie – Un concept unique au monde

Par Benoit Poirier

Moins de deux ans et demi après avoir été présenté par les Muséums nature de Montréal, le plan d’affaires à l’origine de la création de l’Espace pour la vie, un concept qui n’a pas d’équivalent dans le monde et qui fait l’envie à l’international, est en pleine formation, en pleine transformation.

 

La nouvelle entité, qui a été créée pour faire graviter autour d’un concept commun le Biodôme, l'Insectarium, le Planétarium et le Jardin botanique ensemble, auxquels se greffe le Centre sur la biodiversité, qui a ouvert ses portes il y a un an, draine des investissements de 189 millions $. Ceux-ci s’inscrivent dans la foulée des divers projets mis de l’avant en vue des célébrations du 375e de Montréal, en 2017.

 

Déjà, 26 millions $ ont été investis pour le Centre sur la biodiversité de l’Université de Montréal, dont le partenariat avec le Jardin botanique remonte à la création de celui-ci par le Frère Marie-Victorin, en 1931.

 

Du côté du Planétarium Rio Tinto Alcan, qui requiert un investissement global de 48 millions $, les travaux suivent les échéanciers établis ; son ouverture est toujours prévue pour le printemps 2013.

 

Les enveloppes couvrent également une somme de 20 millions $ pour la création, de manière progressive entre 2013 et 2017, de la Grande Place de l’Esplanade. Celle-ci sera aménagée tout près du Biodôme et du Planétarium, du côté Est du Stade olympique — alors que l'Esplanade Financière Sun Life du Parc olympique est située du côté Ouest du Stade.

 

A aussi été inclus dans ce budget global un programme d'économie d'énergie. Complété l'an dernier, il est axé sur l'efficacité énergétique, la protection de l'environnement et la fiabilité des installations matérielles et a reçu de nombreux prix, souligne la porte-parole de l’organisme, Nadine Fortin.

 

Chaque année son projet

Quant aux 45 millions $ que Québec a récemment débloqués, dans son dernier budget, mais qui étaient déjà inscrits dans l’enveloppe budgétaire de 189 millions, ils sont dédiés à la mise en œuvre de trois projets. Ces trois projets en sont actuellement à une étape embryonnaire.

 

On entend en premier lieu doter le Jardin botanique d’un pavillon de verre multifonctionnel. La nouvelle infrastructure de 6 millions $ sera annexée aux serres actuelles. Le nouveau pavillon comprendra une salle d'exposition et de réception. Il pourra être l’hôte d’événements qui, jusque-là, ne trouvaient pas leur place à Montréal, tels que des expositions horticoles internationales de grande envergure. Sa livraison est prévue pour 2014.

 

Est également en cogitation l’agrandissement et la métamorphose de l’Insectarium, où convergent, bon an mal an, 300 000 visiteurs. Un investissement de 19 millions $ sera notamment consacré à la création, d’ici 2015, d’une nouvelle volière à insectes et à la végétalisation du bâtiment.

 

Une somme équivalente, soit 20 millions $, a été réservée pour renouveler complètement l’expérience de visite qu’offre le Biodôme. Son nouvel écosystème est élaboré dans une approche plus humaniste. On y proposera, à compter de 2016, une expérience immersive, émouvante et participative, axée sur l’étroite relation entre l'être humain et la nature, indique-t-on.

 

L’ajout de ces équipements et leur mise en connivence permettra à l’Espace pour la vie de devenir une plaque tournante de la recherche en biodiversité et de figurer comme l’une des plus importantes institutions mondiales dédiées à l’humain et à la nature. À terme, l’Espace pour la vie servira à plus de 250 chercheurs, chercheurs associés et étudiants. On prévoit, en parallèle, augmenter sa fréquentation de 40 % en cinq ans, pour passer de 1,7 à 2,4 millions de visiteurs annuellement.

 


Cet article est paru dans l’édition du mardi 24 avril 2012 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !